AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bookworm84


Moravie, fin 1599. Aux abords de Velky, dans le domaine d'Ostrov, Marie épouse Vaclav Vanek, fils de la veuve Léna. le juge Michna, invité aux noces, est attaqué sur la route du retour par ce qui semble être un Appesart, un revenant. Il décède de ses blessures malgré les bons soins du médecin français installé à Velky, Jean Bonhomme. Alors que le mystère de cette mort n'est toujours pas résolu et qu'un moine-fantôme, ainsi qu'un loup à trois pattes, hantent la campagne, voici qu'un nouveau juge arrive. Et il est bien décidé à éradiquer toute sorcellerie. Malgré le danger, Léna, prêtresse de la Dame, se refuse à cesser la pratique des anciens rituels…

La Moravie est une région de l'actuelle République Tchèque. L'auteur de Masky s'est intéressée à cette région pour suivre les traces de Johannes Kepler, dont la mère fut accusée de sorcellerie. Viviane Etrivert a ainsi effectué cinq ans de recherches sur le sujet, voyageant en Moravie, se documentant sur les procès de sorcellerie de l'époque et, bien sûr, sur le folklore de la région ainsi que sur le folklore slave. Ces longues recherches, très poussées, ont donné naissance à un roman historique d'une grande qualité. le personnage de Kepler fait d'ailleurs une petite apparition dans le livre, rappel du point de départ de l'auteur dans son inspiration.

Le lecteur est embarqué dès la première page au coeur de la Moravie de 1599. Que ce soit par les détails de la vie quotidienne et de ses fêtes, avec la noce de Marie en ouverture, ou les croyances et rites de la population, nous voilà immergés quelques siècles en arrière. le folklore tchèque et slave est très présent : les habitants de Velky suivent des traditions ancestrales et dedek (lutin domestique), elfe, esprit humain prenant la forme d'un animal, déesse féminine et protectrice, et bien d'autres créatures féeriques traversent l'ouvrage de leur présence, de façon franche ou subtile. La touche de surnaturel, pourtant, se fait légère car le folklore est évoqué avec une telle force, une telle présence et un tel naturel, qu'il n'est pas besoin de grands effets pour découvrir les présences féeriques qui parcourent le récit. L'auteur nous présente les moraves et nous fait voir leur environnement par leurs yeux : cette belette, là, n'est-elle pas fée déguisée ? Et ce reflet dans la rivière, n'est-ce pas une rusalka ?

Outre le folklore morave et slave qui abonde, les procès de sorcellerie ont aussi la part belle. Ces derniers sont décrits avec véracité et, il faut bien le dire, sont d'autant plus choquants.[Lire la suite de la critique sur le site de Fées Divers]
Lien : http://feesdivers.fr/chroniq..
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}