AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Botsu


En se rendant au rendez-vous fixé par Alexia, David est loin de se douter qu'il va accepter d'être payé pour passer quelques heures aux côtés d'une femme seule souffrant d'un cancer incurable. Pourquoi ? Parce que cette femme, c'est Elena - l'un de ses premiers flirts ainsi que la cousine d'Alexia.
Qu'on se le dise, ce n'est pas un roman dans lequel l'action a la part belle. Au contraire, les chapitres sont plutôt une succession de conversations tantôt dans la chambre d'Elena, tantôt au téléphone, tantôt au bar. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il ne se passe rien mais il faut vraiment s'attendre à ne découvrir l'histoire qu'à travers des dialogues, car c'est en effet le moyen privilégié que les protagonistes emploient pour se replonger dans leur passé. Petit à petit, ils ouvrent leur coeur et exposent leurs secrets tels des vases communicants se renvoyant en permanence la charge de la révélation la plus lourde.
Je pense pouvoir dire que j'ai apprécié découvrir ces confessions progressives, sachant que je ne m'attendais absolument pas à certaines d'entre elles. J'étais en revanche moins enthousiaste face aux paragraphes abordant certains thèmes à travers le prisme de la religion chrétienne, notamment lorsqu'il était question d'homosexualité - mais fort heureusement, les dégâts ont été très limités.
Je reste en revanche sur ma faim concernant les derniers chapitres : le personnage subit littéralement le dénouement de l'histoire et n'essaie pas d'en comprendre les raisons. Cette passivité face a une ultime révélation tombée comme un cheveu sur la soupe était vraiment frustrante. Quant à la morale développée dans les dernières pages... je ne sais pas, je ne suis pas convaincu, c'est du blabla un peu trop facile à mon goût (et toujours avec cette histoire de religion en toile de fond).
Bref, que retenir de tout ça ? C'était une lecture facile et plutôt agréable mais ponctuée d'une conclusion décevante, presque bâclée, malgré une idée intéressante dans le fond. C'est tout le problème d'un roman qui se base majoritairement sur des conversations : la psychologie et les motivations des personnages restent relativement absconses.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}