Lorsqu'elle poussa la porte du Paradis, elle devint la femme qui vivait à l'intérieur, quittant celle qui avait vécu à l'extérieur, parce que l'embrasure de la porte était trop étroite pour qu'elles puissent la franchir ensemble, et le couloir trop étroit pour que deux personnes puissent marcher côte à côte. (p333)
Combien de temps vas-tu continuer à vivre ta vie comme si tu te balançais en équilibre sur un fil ?
....." Maintenant je comprends pourquoi les hommes aiment le football : c'est une métaphore de l'acte sexuel. Il s'agit d'essayer de marquer en évitant les obstacles qu'on rencontre en chemin. C'est une partie de pénis, en fait ! (....)Le but du jeu, l'objectif ultime, c'est de faire rentrer le ballon dans la cage, non ? Plus sexuel que ça, je ne vois pas. Les buts, ce sont les femmes, le ballon, c'est le pénis. C'est limpide. J'aurais dû m'en apercevoir avant. Pas étonnant que les hommes se passionnent pour ce jeu !." (p292)
Qu’est-ce qu’une fête réussie, sinon l’occasion de faire l’amour aux petites heures du jour ?… Melissa conduisait. Michael était assis sur le siège passager, légèrement ivre, les genoux pliés contre le tableau de bord, la main droite posée, frémissante d’espoir, sur la cuisse de Melissa. Elle ne l’avait pas repoussée, bien qu’il n’eût pas dansé avec elle ce soir-là, et qu’il négligeât presque toujours de vider l’égouttoir avant de faire la vaisselle, mouillant au passage les assiettes et les bols déjà secs? Ça la rendait dingue.
Le plus grand défi dans la vie est de ne pas mourir avant de mourir…
Bon sang, c’est incroyable ce que la musique peut charpenter une vie, toute une vie, et te la rendre par pans entiers, alors que tu pensais avoir tout oublié.
Lui-même l'avait accepté depuis longtemps. Il savait que les enfants réclament votre amour, qu'ils le transforment, qu'ils s'en abreuvent et vous le rendent, différent, dans une tasse toute poisseuse. L'amour charnel qui les a engendrés devient un vieux jardin désordonné, visité en de rares occasions (…).
Après avoir couché les enfants, ils se retiraient généralement dans leurs royaumes respectifs, lui sur le canapé devant la télévision, elle dans la chambre avec un bouquin. Ils vivaient dans deux maisons différentes au sein de la même demeure, pourtant modeste.
Les pierres précieuses et les diamants ne perdent pas leur éclat. Ce serait comme déballer un bijou poussiéreux, oublié au fond d’un tiroir, pour découvrir qu’il brille encore.
Dans la langue de leur couple, le "je" était le pronom perdu. Ils parlaient d'eux-mêmes avec un "nous" de majesté, y associant leur partenaire et sous-estimant leur moi, de sorte que chacun se trouvait dilué dans un binôme indéfini.