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Critique de Tendanceslivres


Le discours c'est le récit à la première personne d'Adrien, quarante ans, fraichement largué par sa copine. Lors d'un énième repas familial où le nombre de convives se décline systématiquement en nombre impair puisqu'Adrien ne vient jamais « par deux », son futur beau-frère lui lâche, entre le gratin dauphinois et le sempiternel gâteau au yaourt : "Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie". Paniqué par cette mission qui fait écho à son désarroi amoureux, Adrien imagine différentes versions de discours, à mesure qu'il déroule son passé : triste bilan.

Que ce soit vie sociale, professionnelle ou amoureuse la balance penche vraiment vers la déprime : Adrien est un « looser ». le monologue d'Adrien est tour à tour caustique, touchant, parfois cruel et je vous l'assure, la mélancolie peut-être hilarante !

Les chapitres sont assez courts, le style est direct et léger, il y a un côté scènes de théâtre très plaisant (Fabrice Caro a le sens de la formule c'est le moins que l'on puisse dire) et nul doute que chacun pourra trouver une petite part de lui même dans ce roman.

Bref, un livre sans prétention, qui se dévore et qui m'a fait pleurer de rire  (et non, je n'exagère pas) ! Merci à on amie Danièle pour ce conseil de lecture jubilatoire.

Je vous livre un extrait que j'ai adoré. Adrien a envoyé un SMS à Sonia, son ex et attendant vainement une réponse le voilà qui décortique à postériori ce SMS :

Et je réalise tout à coup l'incongruité de ma ponctuation : pourquoi un point d'exclamation à la fin de bisous ? Pourquoi cet emballement soudain ? Ce point d'exclamation délivre un message inverse à celui souhaité : ce point d'exclamation est une demande, une supplique, un cri de douleur, il mendie une réponse, il quémande de l'amour, c'est de la ponctuation de genou à terre, il hurle Sonia, bordel, qu'est ce que tu fous ! Réponds-moi ! Tu vois pas que je suis malade de chagrin, que je n'y arrive pas sans toi, que tout est vide et fade et sans le moindre sens. Il se veut festif et léger mais il n'est que larmoyant et inquiet.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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