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Critique de LePamplemousse


Je pourrais vous parler des descriptions magnifiques des paysages sauvages écossais, de cette vallée glacée enfouie au coeur de toute une chaîne de montagnes somptueuses et qui étincelle sous le soleil d'hiver.
Je pourrais vous raconter la vie de Constance, la femme au manteau de loup et aux deux amants, celle de Dylan, le géant qui n'a toujours vécu que devant un écran de cinéma et ne sait pas bien se débrouiller avec la vraie vie, de Stella, jeune adolescente né dans un corps de garçon….
Je pourrais tenter de vous décrire les sentiments de toute une galerie de personnages confrontés à un hiver qui ressemble au tout dernier des hivers, un hiver où le froid s'étend sur la planète entière, où les gens meurent gelés s'ils restent dehors trop longtemps, où il fait nuit durant des heures interminables, où le vent coupe le visage comme des lames de rasoir, où la nourriture et la chaleur ne sont plus de simples réconforts mais des éléments de survie élémentaires.
Je pourrais vous raconter des secrets de famille, vous décrire le goût du gin distillé localement, vous faire sentir l'odeur du feu de bois et vous donner envie d'aller faire un tour dans ce lieu maudit et divin à la fois, un endroit où la chaleur humaine vient se poser sur les épaules des laissés pour compte, comme le ferait un manteau en velours.
Je pourrais vous parler de l'écriture poétique de Jenni Fagan, je pourrais vous raconter la légende de ces 70 moines qui se seraient tous jetés du haut d'une falaise, je pourrais vous emmener dans le parc de caravanes où vivent tous ces personnages et vous faire admirer les aurores boréales par une nuit particulièrement claire en vous disant qu'on ne ressort pas indemne d'une telle lecture, qu'on referme ce livre avec l'envie de croquer la vie à pleines dents, de serrer son amoureux dans ses bras, de boire un verre de gin au citron, de caresser son chat, de sourire au voisin d'en face, celui qui sent mauvais et met sa musique à fond, de se blottir au chaud dans un fauteuil devant un feu de cheminée et de savourer ce moment, tout simplement.
Un énorme merci aux éditions Métailié et à Babelio pour cet envoi.

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