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Critique de PhilippeCastellain


Il m'a fallut un temps fou pour retrouver le titre de ce bouquin. Encore l'un de ces livres étiqueté enfants, et mais qui ne déparerait guère la bibliothèque d'un adulte… Il faut dire qu'il s'agit un peu d'une version anglaise du ‘Grand Meaulne'. Même époque presque, même mélancolie prégnante… A la différence près qu'il se déroule dans un château.

Mais la vie dans les châteaux n'a pas toujours été rose, surtout en ces temps où les éducations à la dur étaient privilégiées dans la haute société – avec souvent des résultats calamiteux, comme vous le dirait Rodolphe de Habsbourg. Les enfants sont quatre, mais leur père est dur et avar, et leur mère ne se soucie pas d'eux. Ils souffrent de la faim, du froid. Débrouillards, ils se lèvent à l'auber pour chaparder les fruits dans le verger, les restes de repas dans la cuisine, les oeufs dans le poulailler. Une solidarité sans faille les lie les uns aux autres. Mais un jour viendra où les plus âgés quitteront la maison ; et du reste les nuages de la guerre s'amassent…

A lire ces lignes, on dirait une histoire type « petits enfants riches malheureux » bien banale. Mais elle s'inspire de faits réels – l'auteur est un descendant, mais difficile de dire jusqu'où il romance. Et il est difficile de rendre l'atmosphère de mélancolie qui habite l'immense bâtisse glacée, réchauffée seulement par les rire des enfants. En cela il rappelle les rues et la petite école de Sainte-Agathe, et la nostalgie d'une enfance dure mais qui avait ses moments de joie fait le reste.
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