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Critique de Pecosa


Lire Fajardie, c'est retrouver un peu d'humanité dans un monde de brutes, même si ses héros ne sont pas des enfants de choeur. En ouvrant ces Enfants de la lune, on se doute bien que Giancinto, petit truand d'origine italienne qui a grandi dans les bidonvilles de la banlieue nord et Anastasia, son copain d'enfance rangé des voitures vont se mettre de sales draps. Parce que les héros de Fajardie ne peuvent s'empêcher de se prendre les pieds dans le tapis, au nom de l'honneur, de la fidélité à la parole donnée, de l'amitié et de l'amour: « Même s'ils héritaient de tout le pognon entassé à Fort Knox, cela ne changerait rien parce qu'ils portaient quelque chose d'autre en eux. Pas le goût du malheur, pas vraiment. Mais une action généreuse malgré -ou contre- le système social. Et puis cet insupportable sentiment de dérision concernant l'existence alors qu'autour d'eux chacun s'agitait en tout sens pour consolider des positions minables et cependant convoitées par d'autres. »
Giancano a descendu un politicien véreux et quelques invités triés sur le volet qui participaient à une partie fine et doit se refaire avant de prendre le large. C'est court, intense, et bourré de dialogues comme on aimerait en lire plus souvent:
« Exit Dietmer, la tronche en tranches et ses muqueuses moqueuses prenant le frais. (…) le genre de gars qui aurait pu tourner dans La planète des singes en s'abstenant de passer préalablement chez le maquilleur! lança-t-il à voix haute.

« T'es resté fidèle à l'eau de vichy pendant tout ce temps?
-Oui. Au début, c'était pour provoquer mon père. Tu te souviens qu'il avait été kollabo?
-Oui, tu me l'avais dit.
-Après, j'y ai pris goût à cette flotte… »

Jamais déçue avec Fajardie.
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