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Critique de Marpesse


Dans la pampa argentine, un homme cultive la terre et se confronte aux saisons. le temps passe tandis que poussent les salades, les radis, les choux kale, au rythme du cri des rapaces, des pluies, du froid qui revient, de la chaleur qui étouffe. Les plaines est un roman qui parle de la terre, qui raconte la patience et comment on peut parvenir, par ce travail manuel harassant, ne tolérant aucun laisser-aller, à s'échapper de soi.

L'homme des plaines n'est pas d'ici ; il est venu vivre dans cette campagne, après sa rupture avec Ciro, qu'il aimait profondément, avec qui il avait construit une maison, pour qui il avait oublié qu'il était celui qui se suffisait à lui-même. Mais Ciro l'a rejeté, comme ça, on n'en connaît pas la raison (un simple désamour ?) et, pour étouffer son chagrin, l'homme a fui, s'est fait le jardinier d'une vie simple et âpre.

Le rythme est lent, contemplatif, descriptif... Ce qui pourrait être un livre ennuyeux ne l'est pas du tout : le lecteur est pris par cette contemplation, ce retour aux sources, cette lutte contre les éléments, sans technologie, sans réseau, juste soi-même. le narrateur est écrivain, mais il a laissé l'écriture, il ne sait plus écrire après ce chagrin qu'il n'arrive pas à faire taire. Il lui arrive rarement, mais cela lui arrive, de se rendre au village pour appeler Ciro, parce qu'il y a sans doute de l'espoir, il reviendra, il réfléchira, ce n'est pas possible... Et ce passage, terrible, où l'illusion née en juillet s'effondre, ce "nous" qui entend une fin de non-recevoir.

La critique complète sur le Manoir des lettres
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