AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de miriam


Les battù sont les calebasses que tendent les mendiants.

Ce roman met en scène deux extrêmes : mendiants et puissants. Mour NDiaye, Directeur de la Salubrité publique, charge Keba Dabo de désencombrer la ville afin de la rendre plus présentable aux touristes étrangers. Mour NDiaye compte sur le succès de la campagne pour atteindre le sommet de la puissance : un poste de Vice-président de la République.

Keba Dabo, par des rafles musclées et brutales, réussit sa mission.

On découvre que la société des mendiants est remarquablement organisée. la solidarité est financée par la tontine quotidienne qu'organise Salla Niang dans sa cour, qui fournit un abri pour les nécessiteux, revend bouts de chandelles ou poulets donnés en aumône - tenant une sorte de commerce du produit de la nécessité - paie les obsèques du malheureux Madiabel, victime d'une des rafles, nourrit la communauté dans une sorte de cuisine collective.

Les puissants vivent dans des villas somptueuses, entretiennent maîtresses et secondes épouses, prodiguent satisfaction "aux demandes pressantes d'argent des parents, cousins, copains et beaux-parents...." sans parler des sacrifices sur les conseils des marabouts.

Car ce sont eux, les marabouts qui font le lien entre les extrêmes de la société! La réussite de tel ou tel politicien dépend de leur influences et de leurs prières. La politique nage dans le domaine magique. de la rencontre avec Sérigne Birama, un saint homme, date la prospérité de Mour Ndiaye. Il entretient cette relation par des dons substantiels et des sacrifices.
Mais à qui offrir les sacrifices prescrits par les saints hommes si les mendiants ont disparu? Comment se concilier le sort? A qui adresser les prières?
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          370



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}