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Critique de Erveine


Il n’y a pas de hiérarchie en matière de grandeur d’âme, pas de milieu, il sied à chacun de s’accommoder avec sa conscience. C’est en cela qu’il me plait cet Otto Quangel. Un homme ordinaire et à la fois hors du commun. Il a beau avoir une tête d’oiseau, il m’attire. Il pourrait être vous, moi, ou monsieur tout le monde et c’est en cela qu’il me touche. Monsieur et Madame Quangel se meuvent comme ils le peuvent dans un monde incertain ou la terreur nazie fait rage. Tout d’abord emportés par la norme rigoureusement prescrite par ces temps de ferveur triomphale du troisième Reich, ils se désengagent, discrètement. Mordus dans leur chair suite à la mort du fils, ils s’unissent par un lien indéfectible et trouvent dans la transgression une raison de vivre qui les maintient debout au sens physique comme au sens moral, ils retrouvent leur qualité de libres penseurs. Seul dans Berlin est un livre très fort. Il n’y a pas de héros à proprement parler, juste des hommes. Les escrocs deviennent plus escrocs et les mouchards plus mouchards comme si, les penchants naturels exacerbés par le désordre humanitaire ambiant se chargeaient de révéler chacun à soi-même ; et ainsi, il en va de même, des bons comme des mauvais jusqu'à l’animalité qui pourtant se soumet, à l’attraction d’une affective caresse
Vraiment ! C’est fort ce livre. Il peut se lire en deux temps, comme un roman puisqu'on est emporté dans le récit mais aussi et surtout, ou en tout cas pas moins, comme un récit historique de faits de guerre mais qui se perpétuent dans la ville de Berlin et qui témoignent de la souffrance des Allemands au cœur de la ville, victimes eux-aussi de la persécution et de la dictature hitlérienne. J’ai beaucoup apprécié ces deux niveaux de lecture.
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