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Critique de krol-franca


« Mais plus tard, quand tu seras grand, lorsque tu entendras le nom de Turner, eh bien tu te souviendras de ce tableau et tu me remercieras de t'avoir amené ici, tu verras. »

« Les femmes, Clément, tu verras, c'est Fuis-moi je te suis. »

« Moi je m'en fous, c'est de ton avenir qu'il s'agit, pas du mien. » Clément ne verra rien du tout, il n'aura pas d'avenir puisqu'il est mort brutalement à 12 ans.


Nicolas Fargues a une plume. Une vraie. Il décrit avec justesse, sans trop en faire, un père à la dérive qui vient de perdre son fils et se repasse le film de sa vie avec lui, surtout les moments où il a été pathétique, où il lui a fait du mal, où il ne le comprenait pas, où il le rabaissait, les moments où il était un père minable, un père autoritaire n'acceptant aucun débordement de ce fils qui commençait à entrer dans l'adolescence. Nicolas Fargues a l'art de nous divertir avec du quotidien, sans nous ennuyer, avec une pointe de cynisme, et un regard acéré sur le monde qui nous entoure.


Le narrateur répète inlassablement que Clément portait un jean qui lui descendait jusqu'au bas des fesses… cette remarque revient comme un leitmotiv, comme une marque de sa culpabilité. Il le lui a reproché des centaines de fois mais aujourd'hui, ce qu'il souhaiterait c'est voir entrer son fils avec ce foutu jean.

Troublant, fort, puissant… est-ce que quelqu'un qui n'a pas d'enfant peut comprendre le personnage principal de ce roman ? A chaque page, je me disais « oui, c'est ça, c'est exactement ça ». Je lance la question à des lecteurs sans enfants, à des jeunes lecteurs d'une vingtaine d'années.

La suite sur mon blog.
Lien : http://krol-franca.over-blog..
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