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Critique de mireille.lefustec


"Je l'ai perdue comme ça. C'était l'après-midi. "
Se retrouver seul, à onze ans, dans une grande ville inconnue, étrangère, sur un autre continent, après que sa mère se soit volatilisée à la sortie d'une librairie, n'est pas une situation enviable.
A la douleur de ne pas retrouver sa mère s'ajoute l'errance, la peur, la faim, le besoin d'une main secourable.
L'enfant est prêt à suivre n'importe qui, le premier qui le regardera. C'est d'abord le plus miséreux d'entre les miséreux : un cartonnier difforme qui vit dans un bidonville infect. La puanteur et la crasse sont partout dans ces bas-fonds. Les descriptions nous les donnent presque à sentir.
D'autres personnes suivront qui le nourriront sans poser de questions.
Lucien, devenu Lucio en langue espagnole, ne révèle rien sur lui-même. Sa mère lui disait de ne pas répondre aux inconnus. Et il a l'habitude du silence.
" Quand on n'a rien d'intéressant à dire, il vaut mieux la boucler. Une règle qui fait que dans notre famille, en France, on passait des déjeuners entiers sans se parler".
Il est accepté du moment qu'il ne cause pas d'ennuis.

J'ai suivi avec intérêt les errements de Lucio, son besoin éperdu de retrouver sa mère, ses rebuffades. Ses moments dépressifs sont bien rendus.
"Tout paraissait si loin. Je me sentais usé. Un enfant usé.
J'ai fermé les yeux pour penser au visage de ma mère. Je ne savais plus trop".
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