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Citations sur La gigue du pendu (21)

Il y avait dans le monde de l’écriture des périodes de vaches maigres et des périodes de vaches grasses, tout comme dans le monde du spectacle, et il ne pouvait faire faux bond ni à l’un ni à l’autre
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D’après ce que j’ai compris, autrefois le bâtiment était un grand entrepôt. Ce qui expliquerait les quatre étages, le grenier et la cave, tous reliés par des escaliers (dont certains majestueux) et les paliers décorés de vitraux (comme dans une église), les statues, le fer forgé, etc. À chaque étage se trouvent de vastes salles partagées en pièces plus modestes (même si les cloisons sont en lattes de bois léger), elles-mêmes parfois divisées, si bien que pour un étranger, c’est un vrai labyrinthe de recoins et de petits espaces. Mais pas pour ceux qui y travaillent, et quel étrange groupe d’artistes et de monstres nous formons (encore une formule de Mr Abrahams pour attirer le chaland) ! Chaque semaine, il y a du changement. Un jour nous accueillons des contorsionnistes et des acrobates, un autre des magiciens et des personnes contrefaites. Il y a des employés réguliers comme Conn, qui s’occupe de la ménagerie au dernier étage, et Pikemartin qui vend les tickets, assis dans sa cabine, époussette les figures de cire, ouvre et ferme les volets. Mais ils font exception. La plupart des autres vont et viennent, ce qui est triste, car dans la même semaine on peut gagner et perdre un ami.
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« Mais tu connais le monde du spectacle comme moi. Beau temps une semaine, mauvais la suivante. Si le baromètre est au plus bas le samedi, je suis obligé de te congédier, sans quoi je ne serais qu’un âne, indigne de la haute opinion de mes clients. »
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Mais n’allez pas croire que cela me vexe ou m’offense que tout le monde s’arrête pour saluer mes chiens sans me voir, moi, vous feriez fausse route, parce qu’ils forment la plus belle paire d’amis qu’un homme puisse souhaiter, et si je vivais un siècle, jamais je n’en rencontrerais d’autres qui leur soient comparables. En outre, ils triment dur et gagnent jusqu’à trois fois ce qu’ils me coûtent par semaine, et je les aime comme si c’étaient mes propres enfants.
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Mais si vous m’observiez dans cette même rue, avec mes deux chiens sur les talons, alors là ce serait une autre histoire. Ce serait même tout un roman. Vous nous reconnaîtriez, c’est sûr, et vous vous sentiriez assez à l’aise pour nous saluer d’un : « Eh, voilà Brutus, Néron, et leur maître, Bob Chapman », et mes compagnons vous seraient si familiers que vous les gratteriez derrière les oreilles, leur demanderiez de rouler sur le dos ou de donner la patte.
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Si vous me rencontriez dans la rue, je parie à dix contre un que vous ne me reconnaîtriez pas, alors que vous m’avez sans doute croisé cent fois. Ma tête est pour vous comme celle des gardes de la reine, elle fait partie du décor, mais on ne la regarde pas. Si vous preniez le temps de m’examiner d’un peu plus près, vous vous diriez peut-être : « Eh, je connais ce gars-là ! » ou bien : « On s’est déjà vus quelque part ! » sans jamais en être tout à fait certain.
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La figure de l’inconnu a de quoi étonner, mais Barney y prête à peine attention. C’est seulement quand l’autre, qui le tient toujours d’une main ferme par l’épaule, se penche à son oreille pour lui murmurer tout un discours, que le gamin réagit, et c’est comme s’il recevait une décharge électrique, car il bondit en arrière, échappant à la poigne de son interlocuteur. Sortant un shilling entre ses doigts boudinés, le Gros Lard avance sur l’enfant et esquisse un mouvement brusque pour l’attraper. Mais le petit est plus rapide, il lui échappe en vacillant, s’éloigne de deux mètres, puis il s’arrête, pousse un léger cri et prend ses jambes à son cou.
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Barney se retourne, le regarde visiblement sans le reconnaître. À l’inverse, le gros homme est tout à son affaire, tout en familiarité
« Je suis vraiment désolé… pour ta perte. » Chose surprenante, il a une voix aiguë, comme celle d’un enfant, et son sourire révèle des dents si petites, si insignifiantes, qu’on croirait qu’elles percent à peine la gencive. Simple trace blanche.
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Plus aucune activité sur la place, maintenant, juste une poignée de policiers qui patrouillent dans le périmètre pour s’assurer que le condamné passe l’heure réglementaire sans histoire, et tiennent à l’œil le garçon dont ils ont tous noté la présence solitaire, discutant entre eux, car ce sont de chics types, pour savoir s’ils doivent aller chercher Mr Corns dans ses misérables bureaux de l’Institut pour les Vagabonds, en lui demandant d’emmener l’enfant avant qu’il ne gèle sur place.
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Le gibet, plus sombre dans la bruine, porte encore la trace de son hôte invisible, car la chaîne oscille lentement d’avant en arrière, frissonnant de manière imperceptible sous le poids du pendu, hors de vue.
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