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Critique de Spoky


Ayant reçu ce livre suite à une opération Masse Critique, je dois avouer que ce n'est pas le genre d'ouvrage que j'aurais acquis de moi-même. Je n'ai rien contre les essais ou le féminisme mais ni l'un ni l'autre n'ont ma préférence.
Je ressors de ma lecture de l'oeuvre de Silvia Federici plutôt mitigée.
D'un point de vue purement stylistique, je dirais que je manque peut-être d'expérience pour aborder (et apprécier) ce type d'ouvrage. Bien que le langage ne recèle pas de subtilités linguistiques, les termes et expressions employés appartiennent à un vocable toutefois particulier qui rend parfois la lecture un peu laborieuse. Je saluerais néanmoins l'effort fait par l'auteure pour vulgariser certains concepts. Son travail est parfaitement documenté et permet de se familiariser avec de nombreuses idées.
Pour ce qui est du fond, j'avoue ne pas adhérer complètement.
Tout d'abord la structure de l'ouvrage m'a quelque peu déplu. Une large première partie de l'ouvrage se concentre sur le salaire ménager et la second partie s'étale sur différents sujets : accompagnement des personnes âgées, difficultés des pays du Sud face à la mondialisation, biens communs... J'admets m'être un peu perdue dans la logique...
Je ne suis pas une féministe convaincue au sens le plus commun. J'estime prôner une égalité "dégenrée". Certaines idées de Silvia Federici ne recoupent donc pas mes propres perspectives.
Sa longue explication de la nécessité de rémunérer le travail ménager ne trouve pas grâce à mes yeux bien que je comprenne la logique qui la mène à cette idée. Comme elle le reconnait dans son ouvrage, les mentalités ont évoluées avec le travail des femmes devenu monnaie courante dans notre société actuelle. Je pense qu'aujourd'hui, les femmes visent plus un partage des tâches au sein du foyer que la rémunération en tant que femme au foyer. C'est du moins ainsi que je le vois.
Je recommande la lecture du chapitre page 152 : "La révolte des femmes contre le travail domestique. Redéfinition féministe du travail, de la lutte des classes et de la crise capitaliste" qui, à mon sens, reprend ses meilleures idées.
Pour conclure, je dirais que j'ai plus apprécié l'ouvrage pour tous les termes hors-féminisme qui y sont présentés : critique du capitalisme, réflexion sur le travail ouvrier, importance des évolutions sociétales et économique dues au travail des femmes, industrialisation du tiers monde...
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