L'enfant du secret

Épilepsie et eugénisme, les deux thèmes abordés dans ce roman, n'auront de cesse que de se poursuivre, s'éloigner, se rejoindre, se télescoper au fil de l'histoire.

Ardents défenseurs de la thèse eugéniste et qui plus est, ardents acteurs de sa mise en oeuvre, les Hamilton, ce couple aisé appartenant à la bonne société britannique des années 1920, assène avec force conviction leur vision d'un monde "purifié" des gènes défectueux. Les pauvres transmettent le gène de l'imbécillité, les criminels celui du vice, les épileptiques celui de la maladie mentale... La société se doit donc d'enfermer, d'isoler, de stériliser voire d'euthanasier ces erreurs de la nature, afin de conserver la pureté des gènes prétendument supérieurs.

Oui mais voilà. Lorsque, comme les Hamilton, vous êtes issus d'une lignée de gènes sans tares et que votre enfant est diagnostiquée épileptique, vos belles certitudes commencent à vaciller pour finir par s'effondrer complètement. le lecteur suit ainsi pas à pas l'évolution des idéaux des parents, parallèlement à l'évolution de l'épilepsie de leur petite fille Mabel.

L'auteure ayant elle-même une fille atteinte d'épilepsie, elle a su trouver un biais original pour amener ses lecteurs à la compréhension de cette maladie, tout en questionnant la place des personnes souffrant d'un handicap dans la société.

Malgré tout, je n'ai pas vraiment adhéré à cette histoire qui comporte beaucoup de longueurs, et qui semble tourner en rond à la recherche d'un souffle nouveau à maintes reprises. Les personnages ne m'ont ni touchée et encore moins émue. Quant aux chapitres intercalés faisant parler l'épilepsie à la première personne, ils m'ont semblé superflu et assez peu compréhensible.

Ce roman ne m'a pas suscité un grand enthousiasme...