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Critique de Godefroid


Les personnes qui dirigent le monde, depuis des décennies (pour faire moins théorie du complot : disons les personnes qui dirigent les grands pays, les instances internationales, les sociétés multinationales, etc.) n'ont jamais vraiment eu l'intention d'agir contre le réchauffement climatique. C'est la thèse de Roman Felli, qu'il démontre de manière convaincante. Les seuls arrangements concédés par les dirigeants étant uniquement ceux allant dans le sens du développement du néolibéralisme capitalistique.

L'essai est composé de 4 chapitres dont les 2 premiers sont répétitifs: soucieux d'enfoncer sa démonstration, Romain Felli empile les références qui toutes convergent vers la même idée simple. Les deux chapitres suivants sont nettement plus captivants. Dans le 3e, Felli analyse efficacement les mesures déployées à grand renfort de communication pour aider les populations pauvres à améliorer leur sort, avec pour résultat un aggravement généralisé de leur situation (les fausses solutions que sont les micro-crédits et micro-assurances, constamment présentées comme des symboles d'altruisme du Nord envers le Sud).

Felli attaque sans relâche les tenants de thèses néomalthusiennes – à juste titre (ce ne sont pas les pauvres qui ruinent la planète, malgré leur taux de natalité élevé, mais bien les populations riches) – mais ce pilonnage finit par laisser penser que la surpopulation n'est finalement pas un problème, même si l'auteur ne l'exprime jamais de la sorte.

L'ensemble a finalement plus l'allure d'un (sérieux) travail de thésard que d'un essai destiné à faire date, avec ses faiblesses de construction et sa cohérence pas toujours bien assise (de nombreuses questions traitées dépassent très largement le sujet de l'adaptation au réchauffement climatique).
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