AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lucilou


La sortie toute récente du tant attendu tome 3 de "Broadway Limited: un thé avec Grace Kelly" m'a poussée à me replonger dans la saga depuis son tout premier chapitre, autant pour ne pas prendre le risque de gâcher la découverte du troisième opus parce que j'aurai oublié certains points de l'intrigue que par plaisir.
Pour la deuxième fois, "Un dîner avec Cary Grant" fut un moment délicieux (même si personnellement, j'aurai préféré dîner avec Gene Kelly, Humphrey Bogart ou James Stewart. On a tous nos légendes préférées…) et pétillant.
Une bulle de champagne et de musique dans lequel se reflètent toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et autant de nuances.
"Broadway Limited" a l'ineffable nostalgie de "Moonriver", la vivacité de " Put in on the Ritz", l'énergie de "In the Mood" et le bleu des balades de Sinatra. Il y a même un peu de Duke Ellington et quand la neige s'abat sur New-York, c'est Bing Crosby qui chante... même si Tino Rossi n'est pas si loin, et l'accordéon des titis parisiens avec lui.
"Broadway Limited" pétille et fait du bien, nous emmène dans ce New-York de l'après-guerre devenu mythique et sur les pas de ses jeunes héros auxquels on s'attache comme à des amis, avec lesquels on partagerait bien les potins, une pizza et un milkshake à la vanille.

Automne 1948. Une main timide frappe à la porte de pension Giboulée nichée entre les quatre murs douillets d'une demeure cossue de la ville, pension exclusivement réservée aux jeunes filles. L'une d'elle ouvre la porte et quelle n'est pas sa surprise de tomber nez à nez avec un adolescent et ses valises. Jocelyn Brouillard a seize ans et a quitté Paris et la France pour venir étudier la musique à New-York. Il n'aurait jamais dû obtenir une chambre à la pension Giboulée oui mais voilà en anglais, Jocelyn se prononce "Jocelyne"... Drôle de quiproquo. Heureusement que le jeune garçon est souriant et d'une gentillesse à toutes épreuve, qu'il joue du piano en virtuose, qu'il ne craint ni le poker, ni les dragons et surtout qu'il a dans sa valise un bocal d'asperges.

Aux côté de Jocelyn, nous partons à la découverte du swing et des théâtres, de l'apprentissage de la vie et parfois de l'amour dans ce New-York de la fin des années 40 si loin de la France qui se relève à peine des années noire d'une guerre aussi cruelle qu'interminable. Toujours en sa compagnie, nous faisons aussi connaissance avec les pensionnaires de Giboulée: Chic, Manhattan, Page, Hadley, Etchika et Ursula. Elles sont jeunes, elles sont belles et insolentes, elles tournent dans des publicités et dansent parfois avec Fred Astaire, elles rêvent de gloire et de paillettes dans une Amérique complexe où la liberté la plus joyeuse côtoie le racisme et la chasse aux sorcières...
Heureusement que quand tout va mal, la pension Giboulée se referme sur ses habitants comme un cocon, un nid avec ses deux chats, son chien et les imprécations comiques d'Easter-Witty.

Plus profond qu'il en a l'air, scintillant, vivant "Un dîner avec Cary Grant " est de ces romans qu'on ne parvient pas à lâcher et qui vous donne irrésistiblement envie de vous procurer leur suite.
A quoi sert de résister? New-York vous tend les bras!
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}