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Critique de H0rage
Ce serait dommage de passer à côté de ce très joli petit roman à cause de sa couverture ratée (un montage photo où l'on voit à moitié le visage d'une jeune fille, sûrement l'héroïne, avec en arrière-plan une photo de la Manif pour tous, mais avec le titre par-dessus il faut scruter attentivement pour comprendre de quoi il est question).
“Sale gouine”, les deux premiers mots du roman, donne le ton. L'héroïne, Armelle, fille unique, en seconde dans un lycée parisien, se fait provoquer par les filles de sa classe à cause de son homosexualité. Scène réaliste, qui fait froid dans le dos. C'est dur pour Armelle, mais elle s'accroche, notamment en tenant sur un carnet bleu une sorte de journal intime dans lequel elle s'interroge, se cherche, questionne son attirance pour les filles. Elle aimerait bien le dire à ses parents, un couple de restaurateurs plus très en phase, mais pas de bol, ils sont en phase sur une chose, c'est sur la notion de “vraie” famille. Ils ont donc décidé d'aller manifester en famille lors de la “Manif pour tous”. C'en est trop pour Armelle, obligée de leur révéler la vérité. La réaction de sa mère est tout bonnement sidérante : elle la fout dehors, à la rue.
Ce court roman est construit sur une alternance de chapitres racontés du point de vue d'Armelle et d'extraits de son journal intime, “Blue”. A certaines scènes terriblement dures et réalistes répondent des passages sensibles, plein de poésie. “Blue” est l'échappatoire d'Armelle, son confident, celui à qui elle confie ce qu'elle a sur le coeur sans pouvoir le dire à personne. Ironie du sort, le salut d'Armelle viendra de sa camarade Inès, celle-là même à cause de qui les brimades avaient commencé au lycée. Les choses sont parfois plus complexes qu'elles n'y paraissent…
Publié aux éditions Gulfstream, petit éditeur nantais qui publie beaucoup de documentaires, on sent la visée didactique, pédagogique du roman. On trouve d'ailleurs à la fin des numéros de téléphone et sites Internet en lien avec le thème du roman (SOS Homophobie, le RAVAD, le Refuge). Mais l'auteure réussit à dépasser la dimension pédagogique (mais nécessaire à une époque où les actes homophobes se multiplient) pour livrer un roman touchant, sensible. On s‘attache dès les premiers mots au personnage d'Armelle, à son histoire. Et l'auteure nous gratifie d'un happy-end qu'on espère aussi réaliste que le sont les scènes de harcèlement et de rejet. A découvrir !
“Sale gouine”, les deux premiers mots du roman, donne le ton. L'héroïne, Armelle, fille unique, en seconde dans un lycée parisien, se fait provoquer par les filles de sa classe à cause de son homosexualité. Scène réaliste, qui fait froid dans le dos. C'est dur pour Armelle, mais elle s'accroche, notamment en tenant sur un carnet bleu une sorte de journal intime dans lequel elle s'interroge, se cherche, questionne son attirance pour les filles. Elle aimerait bien le dire à ses parents, un couple de restaurateurs plus très en phase, mais pas de bol, ils sont en phase sur une chose, c'est sur la notion de “vraie” famille. Ils ont donc décidé d'aller manifester en famille lors de la “Manif pour tous”. C'en est trop pour Armelle, obligée de leur révéler la vérité. La réaction de sa mère est tout bonnement sidérante : elle la fout dehors, à la rue.
Ce court roman est construit sur une alternance de chapitres racontés du point de vue d'Armelle et d'extraits de son journal intime, “Blue”. A certaines scènes terriblement dures et réalistes répondent des passages sensibles, plein de poésie. “Blue” est l'échappatoire d'Armelle, son confident, celui à qui elle confie ce qu'elle a sur le coeur sans pouvoir le dire à personne. Ironie du sort, le salut d'Armelle viendra de sa camarade Inès, celle-là même à cause de qui les brimades avaient commencé au lycée. Les choses sont parfois plus complexes qu'elles n'y paraissent…
Publié aux éditions Gulfstream, petit éditeur nantais qui publie beaucoup de documentaires, on sent la visée didactique, pédagogique du roman. On trouve d'ailleurs à la fin des numéros de téléphone et sites Internet en lien avec le thème du roman (SOS Homophobie, le RAVAD, le Refuge). Mais l'auteure réussit à dépasser la dimension pédagogique (mais nécessaire à une époque où les actes homophobes se multiplient) pour livrer un roman touchant, sensible. On s‘attache dès les premiers mots au personnage d'Armelle, à son histoire. Et l'auteure nous gratifie d'un happy-end qu'on espère aussi réaliste que le sont les scènes de harcèlement et de rejet. A découvrir !
