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Critique de Shaynning


Avec sa jolie couverture et son thème hindou, cette BD me faisait de l'oeil depuis un moment, mais une fois plongée dedans, le charme s'est rompu.


Le fait que l'action se déroule en Inde est son point fort, et certains éléments sont originaux, comme ce personnage esprit-de-la-forêt mignon avec sa barbe en feuille et sa peau de bois. J'ai aussi aimé le fait que les pirates comme les gardes royaux étaient constitués autant d'hommes que de femmes. Finalement, on sent le désir des auteurs de faire d'Ayati un personnage féminin fort, je leur en sied gré.


Par contre, de manière générale, le scénario est bancal. Les exemples pleuvent pour illustrer ce fait. Des actions entreprises beaucoup trop vite, des détails qui sortent de nul part, de grosses incohérences psychologiques, sans parler des erreurs de circonstances. La pire, je pense est à la fin, quand Ayati vainc si facilement un méchant que ses propres parents n'ont pas pu vaincre et qui en sont morts. C'est d'autant plus étrange qu'Ayati a découvert ses pouvoirs le jour précédent et ne les maitrise pas. Tout va trop vite et sans profondeur.


Un détail qui m'a fait soupirer d'agacement est le fait qu'encore une fois, parce qu'Ayati est une beauté, on doit le spécifier et on le fait en employant la vieille technique qui consiste à associer la fille au mâle dominant. Les bandits ont à peine vu Ayati qu'ils se sont dit qu'elle allait devenir la femme de leur chef et l'ont nommée en conséquence "La femme du Chef". Affligeant.


Au niveau du dessin, malgré quelques bonnes idées, ce n'est pas fameux, surtout les arrières plans, délaissés au profil des personnages, dont le rendu se contente donc de quelques dessins enfantins sans détails et monochromes. le tout est plutôt naïf et les positions d'Ayati rappelle le yoga et non la danse, comme elle le prétend. D'ailleurs, Ayati dit danser...mais où diable l'a t-elle apprit? Sinon, on est sauvé par la jolie palette de couleurs.


Le dialogue est vraiment mauvais, même pour la jeunesse. Phrases faciles, mauvaises répliques, on a l'impression que cette histoire à été écrite "sur le coin de la table" par un débutant, en ce sens où on croirait que ça été écrit à la va-vite sans relecture. J'ai l'impression qu'on a calqué quelques vilaines répliques de série B.


La partie sur la famille royale m'a un peu choquée: c'est un trio princesse-roi-conseiller qui est physiquement et psychologiquement presque identique à celui d'Aladdin de Disney ( Jasmine-Sultan-Jafar). Je veux bien croire qu'on peut s'inspirer de d'autres oeuvres, mais là c'est poussé, tout-de-même.


Finalement, côté "pouvoirs" élémentaire", c'est un calque sur "Le dernier maitre de l'air" ( entre autre). Rien de nouveau de ce côté là non plus.


Donc, de manière générale, cette Bd n'est pas un franc succès. le manque de qualité est pour ainsi dire à tout niveaux. L'idée de base elle-même n'est pas du tout nouvelle: on recense bon nombre d'histoire de tatouages magiques, de pouvoirs élémentaires et d'orphelines à la destinée grandiose. Alors, il reste peu de points à octroyer à cette BD et peu d'arguments pour la valoriser.

Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans ( même si vu le niveau très bas de français, même les 8-9 ans peuvent la lire)
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