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Critique de Alfaric


Les auteurs de la série "Le Vol des anges" se proposent de retracer les premières de l'aviation à travers le destin d'une famille écossaise. L'entreprise est sympathique, mais…


Dans ce tome 4, intitulé "L'Escadrille Lafayette", tandis qu'Andy reprend le flambeau après la mort tragique de son frère jumeau, après leur évasion de Zorndorf et leur fuite en Russie, Colleen et Mosley poursuivent Lord Ascott à Genève en Suisse où ce dernier négocie avec les bolcheviks de Lénine pour le compte du IIe Reich…
La Jasta se plaint d'être dépassée, souhaite de nouveaux et d'avantage de pilotes d'élite en vue et se réorganise en vue de la confrontation finale. le Royal Flying Corps se plain d'être dépassé, souhaite de nouveaux et d'avantage de pilotes d'élite en vue et se réorganise en vue de la confrontation finale. Bref, on est dans la guerre totale, une guerre d'usure longue et sale qui broie les peuples qui y participent…

Les graphismes gagnent nettement en qualité, même s'il faut parfois plisser les yeux pour reconnaître les personnages des tomes précédents, et l'arrivée aux couleurs de Vincenzo Riccardi n'est absolument pas étrangère à cette belle amélioration. Ce tome fait intervenir George Thérault, Lanoe Hawker, Oswald Boelcke et Manfred von Richthofen alias la Baron Rouge, mais comme Blériot ou Roland Garros dans les tomes précédents ce ne sont que guest stars qui interagissent peu ou pas avec les personnages principaux donc c'est plus ou moins OSEF. Malgré toute la bonne volonté du monde, tout est vu, revu, et archivu à commencer par les scènes d'espionnage qui semble sortir d'un vieux James Bond ou les combats aériens, très réussis certes mais qui semblent sortir eux tout droit du "Hell's Angels" d'Howard Hughes. Cela donne un air de naïveté à l'ensemble de la série, mais cela ne serait pas grave s'il n'y avait pas tant de maladresses dans l'exécution : le personnage de Bill Jackson réapparaît d'un coup, son duel présent comme de titans avec Kurt Reichmann ne fait de quelques pages, la fameuse Escadrille Lafayette qui donne son nom à ce tome n'apparaît qu'à la toute fin du récit et cette cruche de Colleen ne comprend toujours pas que son partenaire travaille pour le Secret Intelligence Service. Et on rajoute en flashback une histoire de vengeance entre MacKinlay et Lord Ascott qui aurait voulu prend la tête des services secrets anglais alors qu'au sein des services secrets allemands il ne rêve que de prendre la tête de l'armée de l'air… On a voulu faire du connard du tome 1 le méchant de la série, mais cela ne tient pas debout et la mayonnaise entre espionnage et guerre des airs n'aura jamais vraiment pris.
L'épilogue ? Les Américains entrent en guerre, Bill descend le baron rouge, Kurt tue Bill, Andy tue Kurt, papy Walter meurt des suites de ses blessures récolté lors du bombardement de Londres (ce n'est même dit ou montré alors qu'il s'agit d'un personnage principal… Soupir), Colleen se marie avec James Bond (le passage de témoin entre les générations et tout ça) et Andy part aux Etats-Unis travailler dans un cirque aérien (comme la plupart des pilotes de la Première Guerre Mondiale… Quand à Sean, le personnage principal avec lequel a débuté ce cycle, ben il a quasiment disparu de la circulation depuis le début du tome précédent…

Cela reste sympathique, mais il avait d'autant mieux à faire avec les mêmes ingrédients qu'il aura fallu attendre le quatrième et dernier tome du cycle pour que la série trouve ses marques tout en étant tirée par le bas par ses lacunes initiales (genre les deux espions qui s’enfuient en sautant à travers une fenêtre située à 10 mètres de hauteur : ça fait classe dans un comic de super-héros, mais ça fait What The Fuck dans une bande dessinée historique… mdr).
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