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Critique de le_Bison


Il était une fois... un joli conte de fée... Et comme tout conte de fée, une jolie fée. Et dans le ventre de la fée, un bébé... Jusqu'ici, tout va bien. Un jour, naquit donc l'enfant, l'ange Gabriel. Avec un prénom comme ça, il ne peut effectivement qu'être angélique. Je ne sais pas ce que tu penses de moi, peu importe j'aurais tendance à dire, je ne vaux pas le coup qu'on s'épanche sur mon cas, mais crois-tu que je sois le genre à lire des contes de fée... Alors, oui, Gabriel est l'unique fils d'une femme magnifiquement belle, mais à la vie trop éphémère pour notre petit ange qui se retrouve rapidement esseulé au milieu de ses silences, ses démons, ses pulsions.

Et pendant ce temps-là, je fredonne, Gabriel-le- Tu brûles mon esprit, ton amour étrangle ma vie Et l'enfer Ouais, devient comme un espoir car dans tes mains je meurs chaque soir... Au masculin, prémonitoire.

D'ange Gabriel, cet enfant devint adolescent, une fille, une première fois, fragile et mal à l'aise dans cette chambre de garçon remplie de photographies de chattes en gros plan. Elle crie, il la veut. Il lui mort les seins, elle crie encore. Et plus elle crie, plus il bande. Il lui arrache sa culotte, sur ses cris - ou ses pleurs maintenant. L'excitation au zénith du jeu. Bien loin des histoires de fées, l'ange devint ainsi monstre. Et ce n'est que le début de l'histoire d'un premier roman où parfois des ventres de fée surgissent des ogres affamés de sang, de sexe, aux pulsions assourdissantes. Et parfois d'un roman surgissent des mots durs, des mots noirs, des instincts terrifiants, des pages que l'on tourne mais que l'on ne devrait pas.

J'ai besoin de m'allonger, sur un lit à regarder un plafond lézardé, sur un canapé à regarder à travers un toit sans lune, sur un divan à consulter une psy... Oui, je crois que j'ai besoin d'une analyse d'urgence. Cette pulsion frénétique à tourner des pages aussi sombres que malsaines, et dire que j'ai aimé un tel bouquin, dans le moindre détail jusqu'à la putréfaction des corps... Ai-je le droit d'aimer lire un tel roman, si glauque aux relents de pourriture dégoulinante et de chairs dépecées ? Je me pose des questions, je prends un verre peut-être même deux, la bouteille se vide, pour me donner du courage ou l'envie de gerber ce parfum de mort en moi. Car malgré tout, j'y ai trouvé de la poésie, dans les mots, dans les actes décrits, dans l'univers de Gabriel, cet ange noir. J'ai besoin de laver la poussière qui colle à ma peau, à mon âme avarié...
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