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Critique de PascalMalosse


Curiosité, Claude Ferny, nom de plume de Pierre Marchand, est considéré comme un "fou littéraire" en raison de la violence de ses écrits et des crimes invraisemblables qu'il met en scène. "La mort se promène la nuit" est son second roman, narré d'une façon originale pour l'époque ; le texte est constitué uniquement de rapports officiels des inspecteurs, d'interrogatoires, de la correspondance avec le parquet, d'articles de journaux, de comptes-rendus d'autopsies, procurant à l'ensemble un effet documentaire saisissant. Dans la petite ville de Klosteratz, les habitants se plaignent de l'apparition de la Mort la nuit, au bord de la Steyra : "Cet être était tête nue, et vêtu d'une vaste cape noire. Ses yeux jetaient des flammes. Il n'avait pas de nez et ses mâchoires nues luisaient dans les ténèbres. Sa face était complètement vide de chair. J'ai compris que je me trouvais face à face avec la Mort elle-même et j'ai fait demi-tour, toute grelottante d'épouvante." Bientôt, on assiste à des scènes de délire collectif et puis à une série de meurtres insolubles. Cependant ils ont tous en commun d'avoir été des empoisonnements aux plantes locales. le ton est souvent mordant, ironique, dévoilant les vices et les jalousies de la bourgeoisie de province. L'atmosphère fantastique du début s'évapore au fil du roman pour devenir un classique whodunit, à la résolution particulièrement tirée par les cheveux.
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