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Critique de ERSKINE
Du mont Athos, j'avais le souvenir que m'en avait laissé Jacques Lacarrière dans le très bel Eté Grec, et d'ailleurs le livre débute sur cette référence, toutefois le ton en est très différent.
Le mont Athos est une île grecque entièrement vouée au monachisme, orthodoxe en l'occurence. Une île interdite pour cette raison aux femmes, et même aux animaux de sexe femelle... le paradoxe total quand on apprend qu'elle est dédiée à la Vierge (qui aurait séjourné sur l'île avec Saint Jean l'Evangeliste). Une déception à cet égard, car la figure de la Vierge n'y apparaît pas vraiment au cours du récit, davantage de référence au Christ et à la Sainte Trinité de Roublev.
L'auteur, avec un souci d'exactitude parfois trop pesant (les termes orthodoxes notamment), nous livre ici toutes les informations pour satisfaire notre curiosité et si j'avais un jour la chance de me rendre sur cette île (mon génome XY m'autorise à oser cette conjecture), il constituerait un guide de premier choix. Son découpage par monastères visités comme autant de chapitres est aussi tout à fait bienvenue.
Ferrante Ferranti nous raconte son périple avec beaucoup de sincérité, mais aussi paradoxalement avec une retenue qui amoindrit la portée du partage. Pourtant les meilleurs moments sont ceux où l'auteur se laisse aller à évoquer sa phobie des serpents (nombreux sur l'île...) ou quand il nous retranscrit ses rencontres avec les moines. L'agrypnie de Pentecôte est toutefois bien retrancrite, avec l'émotion qu'elle suscite.
Le livre contient aussi quelques très belles photos en fascicule intérieur, et l'on devine ainsi mieux la personnalité de l'auteur, photographe de métier et certainement plus à l'aise pour exprimer sa sensibilité dans l'effacement.
Malgré ces quelques réserves, l'esprit de l'Athos plane et le livre réserve de beaux moments. Comment rendre compte de la foi et du silence de cette île hors du monde, hors du temps? Pari difficile.
Le livre m'est parvenu par masse critique, cadeau du ciel, merci, preuve qu'une certaine magie a opéré...
Le mont Athos est une île grecque entièrement vouée au monachisme, orthodoxe en l'occurence. Une île interdite pour cette raison aux femmes, et même aux animaux de sexe femelle... le paradoxe total quand on apprend qu'elle est dédiée à la Vierge (qui aurait séjourné sur l'île avec Saint Jean l'Evangeliste). Une déception à cet égard, car la figure de la Vierge n'y apparaît pas vraiment au cours du récit, davantage de référence au Christ et à la Sainte Trinité de Roublev.
L'auteur, avec un souci d'exactitude parfois trop pesant (les termes orthodoxes notamment), nous livre ici toutes les informations pour satisfaire notre curiosité et si j'avais un jour la chance de me rendre sur cette île (mon génome XY m'autorise à oser cette conjecture), il constituerait un guide de premier choix. Son découpage par monastères visités comme autant de chapitres est aussi tout à fait bienvenue.
Ferrante Ferranti nous raconte son périple avec beaucoup de sincérité, mais aussi paradoxalement avec une retenue qui amoindrit la portée du partage. Pourtant les meilleurs moments sont ceux où l'auteur se laisse aller à évoquer sa phobie des serpents (nombreux sur l'île...) ou quand il nous retranscrit ses rencontres avec les moines. L'agrypnie de Pentecôte est toutefois bien retrancrite, avec l'émotion qu'elle suscite.
Le livre contient aussi quelques très belles photos en fascicule intérieur, et l'on devine ainsi mieux la personnalité de l'auteur, photographe de métier et certainement plus à l'aise pour exprimer sa sensibilité dans l'effacement.
Malgré ces quelques réserves, l'esprit de l'Athos plane et le livre réserve de beaux moments. Comment rendre compte de la foi et du silence de cette île hors du monde, hors du temps? Pari difficile.
Le livre m'est parvenu par masse critique, cadeau du ciel, merci, preuve qu'une certaine magie a opéré...
