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Critique de CSBlitaussi


L'histoire commence début 1946, Elisabeth Winter, dit Elektra, a 26 ans et est prisonnière des Alliés. Elektra attend son jugement. Pendant la guerre, elle était bibliothécaire-expert pour la SS. Elle devait répertorier tous les livres dans les bibliothèques et librairies en France avant de les envoyer en Allemagne. Les livres considérés comme opposés à l'idéologie nazie étaient détruits, les livres de valeur étaient offerts à Hitler et considérés comme propriété du IIIème Reich.

La vie de jeune femme d'Elektra est marquée par la disparition de son père. Il est sorti de sa vie lorsqu'elle n'avait que 13 ans. Elle était très proche de lui et elle est la dernière personne a l'avoir vu avant sa disparition. Les nuits d'Elektra sont parfois hantées par des cauchemars où apparaît son père. Mais qu'est-ce qui s'est donc passé le jour de la disparition de son père ? Elektra souffre d'une amnésie concernant ce jour et n'arrive pas à accepter l'absence de son père.

Elevée dans une famille bourgeoise bavaroise, dont les membres sont des fervents du national-socialisme, Elektra est convainque qu'il n'y a qu'Hitler qui puisse sortir l'Allemagne de la crise économique qu'elle subit depuis la fin de la Grande Guerre. Comme beaucoup d'Allemands elle voulait que justice soit faite envers les ennemis de son pays.

Voilà un roman historique qui traite la deuxième guerre mondiale vue de côté des sympathisants d'Adolf Hitler. C'est une histoire surprenante, intéressante et passionnante, mais elle fait aussi froid dans le dos. le va et vient dans le passé et le présent permettent de mieux comprendre comment Elektra s'est construit une vie et pourquoi elle est comme elle est.

Elektra est une personne complexe, mais en même temps c'est une femme très moderne pour son époque : elle est lesbienne, elle ne veut pas se marier pour faire des enfants, comme chaque Allemande ferait pour le Führer, elle veut sa liberté et surtout ne pas dépendre d'autres personnes. C'est un personnage dur, qui n'a que deux obsessions : retrouver son père et contribuer à la gloire de l'Allemagne (en s'octroyant des livres qui « lui sont dûs).

Je trouve que Florian Ferrier s'est extrêmement bien documenté quant à la remontée du nazisme et la spoliation des oeuvres d'art et des livres par les nazis. Il écrit comment les allemands pourtant bien instruits et vivant à un certain niveau social étaient endoctrinés et surtout convainques qu'ils agissaient dans leur droit. Tout le monde semble trouver normal qu'on exproprie les Juifs de leurs biens et ce que les nazis leur faisaient subir dans les camps. J'étais parfois horrifiée par certains passages glaçants.

Bien que l'histoire se déroule sur une période relativement courte, ce livre compte tout de même 667 pages. de temps à autres un peu trop de détails qui n'apportaient pas de valeur ajoutée à mon avis, mais dans l'ensemble c'est un roman qui se lit bien et donne (pour une fois) une vision sur la seconde guerre mondiale de l'autre côté de l'histoire…

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