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Critique de folivier


Incroyable et magnifique roman graphique. Ovationné par la critique à juste titre, cet album est un vrai choc esthétique, un coup de poing artistique.
C'est une histoire d'une subtilité et d'une intelligence remarquable qui peut se lire à plusieurs niveaux. Les monstres les plus horribles et terrifiants ne sont pas ceux que l'on pense et sous les apparences de gens comme tout le monde peuvent se cacher de terribles et effrayants secrets, fantasmes.
Emil Ferris, traite de tout les monstres de la vie, supposés ou réels, l'homosexualité considéré par certain comme une tare que va découvrir Karen jeune adolescente, la pédophilie, le monstre du cancer qui va emporter la mère de Karen, le monstre de la pauvreté, du racisme et de l'exclusion qui abîme les hommes et détruit des quartiers entiers, le monstre du nazisme, la monstruosité des enfants rejetant avec violence la différence, les monstres des gueules cassées de la première guerre mondiale,...
Mais c'est aussi un magnifique parcours dans l'histoire de l'art. L'art dans lequel se cache également des monstres, l'art qui peut sauver, car exprimant l'indicible, le questionnement et la beauté.
Cet album m'a bouleversé, sidéré, devant tant d'intelligence et de beauté, tant de densité. Dès les premières pages j'ai été littéralement scotché par le dessin et le trait d'Emil Ferris. C'est un roman graphique à tout point remarquable et unique.
A souligner le remarquable travaille du traducteur qui est arrivé à refaire des jeux de mots compréhensible et cohérent avec le texte, ainsi que pour la mise en lettrage.

"Si on pouvait voir avec un oeil de verre, le monde aurait-il l'air plus fragile ?"

"D"après Deeze, la vie c'est jamais tout bien ou tout mal, tout noir ou tout blanc. Pour lui la plupart des choses c'est comme les milliers de nuances dans les dessins au crayon. Pour maman, au contraire, soit c'est bon, soit c'est mauvais. Je crois qu'ils ont tort. Pour moi, c''est comme sur une photo, on dirait vraiment des nuances mais si on regarde de très près ce sont de minuscules points d('encre noire sur une parfaite page blanche"

"Parfois des choses si terribles surviennent que les gens veulent que le monde soit à l'image de ce qu'ils ressentent au plus profond d'eux"
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