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Critique de 5Arabella


Pièce en cinq actes créée en 1896, le Dindon est un pur vaudeville, qui reprend un certain nombre de mécaniques habituelles de Feydeau avec une grande efficacité.

Lucienne Vatelin est suivie depuis plusieurs jours par un inconnu, qui finit par s'introduire chez elle. Elle espère le faire chasser par son mari, mais l'inconnu, Pontagnac, se révèle être un vieil ami de Vatelin, ravi de le revoir. Lucienne est scrupuleusement fidèle à son mari, mais annonce qu'elle le trompera immédiatement au cas où lui serait infidèle. Or voilà qu'une maîtresse très passagère de Vatelin, Maggy, débarque à Paris, décidée à prendre du bon temps avec lui. Vatelin cèdant à ses menaces, finit par lui promettre de la retrouver. Il confie la situation à Pontagnac, qui pense profiter des confidences de son ami, en mettant Lucienne face à l'infidélité de Vatelin. La situation est encore compliquée par la femme de Pontagnac, qui se doute de ses infidélités et qui promet aussi de se venger si elle en a la preuve, et de celle de Redillon, l'amoureux transi de Lucienne. Tout ce petit monde se retrouve à l'hôtel Ultimus, Entre quiproquos, portes qui claquent, changements de chambres et autres procédés comiques imparables, Pontagnac est pincé avec Maggy par le mari de cette dernière accompagné d'un inspecteur de police, et Lucienne Vatelin et Clotilde Pontagnac se précipitent chez Redilllon, convaincues de l'inconstance de leurs époux respectifs, pour se venger dans ses bras.

De nouvelles variations autour de thématiques familières, avec les procédés habituels de Feydeau. Ce qui est particulièrement savoureux à mon sens ici, c'est la façon dont d'une certaine façon, les femmes prennent le pouvoir. le pauvre Vatelin est forcé par Maggy, suite à un moment d'égarement lors d'un séjour prolongé à l'étranger, Lucienne et Clotilde instrumentalisent complètement Redillon, qui n'est qu'un objet qu'elle comptent utiliser. Et le dindon de la farce est au final Pontagnac, le séducteur quasi professionnel, qui s'imagine irrésistible, et qui, ici, n'est que ridicule. le passage du premier acte dans lequel Lucienne le persifle d'une manière spirituelle et impitoyable est assez jouissif.

Une grande réussite dans son genre.
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