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Critique de Pecosa


Ou la possibilité de passer à côté d'un bon thriller d'espionnage à cause d'une traduction douteuse ("The Feather Men") qui laisse présager un roman sur de gros bourrins qui se tirent dessus et des snipers en vadrouille en terrain hostile.
Killer Elite (beurk) est une vraie réussite, 500 pages sur la justice privée et ses répercussions internationales.
La vengeance est un plat qui se mange froid, c'est bien connu, et plus encore quand cette dernière cimente une communauté tout entière. le cheikh Amr bin Issa, originaire d'une province méridionale du sultanat d'Oman, n'a pas su en son temps venger la mort de quatre de ses fils tués lors de la guerre du Dhofar (1964-1976). Or chez les Dofharis, la loi islamique fondamentaliste comprend une règle sacrée, celle du thaa'r. Les parents qui ont connu la perte d'un proche doivent venger sa mort en appliquant la loi du talion. Seul le respect de ce mode de vie très enraciné dans la culture dofharie peut empêcher le déshonneur de rejaillir sur une lignée et la tribu tout entière.
Pour permettre à sa famille de retrouver la place qui fut autrefois la sienne, le cheikh Amr Ben Issa contacte La Clinique, une agence spécialisée dans la réalisation de crimes parfaits. Les "accidents" qui causent le décès d'anciens membres des Forces Spéciales britanniques en poste dans le sultanat lors de la guerre du Dhofar finissent par alerter les Hommes Plumes, une section du Special Air Service. Commence alors un jeu du chat de la souris.
L'auteur Sir Randulph Fiennes, ancien SAS autrefois basé dans le Dhofar, se serait inspiré de faits rééls. Plus efficace que Bravo Two Zero ou Celui qui s'est échappé, Killer Elite nous embarque aux quatre coins du globe, de 1976 à 1990. Des personnages bien campés et consistants, un petit cours de géopolitique concis et efficace, un rythme effréné, absence de l'ancien soldat traumatisé par les conflits ou du super espion qui descend des cocktails " au shaker, pas à la cuillère".... Bref "Who dares wins". . Une lecture divertissante et bien virile qui donnerait presque envie d'ouvrir les portes à coups de pied même quand on chausse du 37.
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