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Critique de Pois0n


« Noël au pays des bretzels » aurait dû me plaire. D'autant que je partage l'aversion de l'héroïne pour le froid. de quoi la rendre tout de suite sympathique à mes yeux, non ? ... Non. Les premières lignes la rendent d'emblée imbuvable, sa façon d'envoyer bouler sa belle-mère laisse un goût amer. Qu'elle ne veuille plus entendre parler de son paternel, soit... mais elle le dit elle-même, cette femme ne lui a rien fait. Et paf, fin du chapitre. Déjà ? Oui. le découpage des chapitres est fait n'importe comment pour les rendre ultra-courts, même quand la scène n'est pas finie. Ça casse la lecture à intervalles réguliers, empêchant complètement de rentrer dedans.
A l'inverse, sa réaction face au piège dont elle a été victime semble bien peu crédible : on lui a quand même menti sur toute la ligne ! Et ce n'est pas la rencontre avec Matthieu qui arrangera les choses : lui non plus n'a rien de très sympathique. Et dire qu'on vient d'embarquer pour 283 pages en compagnie de ces deux aigris... En fait, on se demande même comment ces deux-là en viennent à se courir après, parce qu'on ne peut pas dire que l'attraction entre eux soit palpable. Plus tiédasse que brûlante. Aucune complicité, aucune alchimie. Dans ces conditions, la demande en mariage semble sortir de nulle part, surtout au bout de deux semaines. Il y a des livres où ça n'est pas gênant, parce qu'on sent que les persos sont faits pour finir ensemble. Mais là... non, là, on y croit pas une seconde. Bref, côté romance, on est pas loin de la cata.
Enfin, petit manque de recherches à noter concernant l'animal de compagnie velu d'un enfant, à un moment donné : en France, la possession d'une mygale est impossible sans certificat de capacité, obtenu à l'issue d'une formation de 90 heures auprès d'un professionnel, ou trois ans d'expérience auprès d'un spécialiste. Il va sans dire qu'un gosse de huit ans ne peut donc absolument pas remplir ces critères... C'est peut-être un détail, mais quand on le sait, bah on grince, forcément.

Pourtant, il y a vraiment des choses sympa, dans ce livre. Rudolf le chien est très attachant. L'atmosphère « petit village montagnard » est vraiment bien retranscrite (les nouvelles vont trèèèèès très vite...^^), on s'attache à la petite communauté. D'autant que l'on suit réellement Daphné dans son exercice de la médecine version couteau suisse. « Généraliste » n'a jamais eu autant de sens que dans ce coin paumé. Bref, une vraie romance médicale, où cet élément n'est pas un simple détail d'arrière-plan. Dans ce cadre, on appréciera de voir Daphné googler quelque chose quand elle ne sait pas. Enfin, l'ambiance de Noël est véritablement au rendez-vous, ce qui, après plusieurs lectures d'affilée décevantes sur ce point, fait vraiment plaisir. Et le livre donne faim, parce qu'il est très souvent fait mention de bouffe. Et de traditions alsaciennes en général.

Seulement voilà, malgré ces qualités qui rendent la lecture sympathique... eh bien, c'est quand même le sentiment mitigé qui prime. Disons que dans une romance, l'important, c'est celle-ci et les personnages... mais là, c'est un peu comme si la garniture sauvait un plat principal archifade.
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