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Critique de Pois0n


Lorsque j'ai chopé « Le diamant gros comme le Ritz » cet été, intrigué par son titre mais sans rien connaître du contenu, j'ignorais surtout comment l'auteur avait traité sa femme et plagié ses écrits... Tout de suite, ça donne un peu moins envie d'ouvrir le truc. Mais bon, c'est une lecture courte, et il m'en fallait précisément une ces jours-ci, alors autant sortir de ma pile à lire ce livre-là.

Une chose est sûre, Francis Scott Fitzgerald avait parfaitement pigé comment fonctionnent les riches dans leur petite bulle hors du monde, et l'illustre ici très bien. On commence par nous montrer un luxe poussé jusqu'à l'absurde, celui qui met des paillettes dans les yeux et fait faire « whoaaaaa »... avant de dévoiler l'envers de ce décor clinquant. Si le premier échange avec l'une des soeurs de son hôte paraît « un peu à côté de la plaque », ce n'est rien à côté de la suite, du degré de déconnexion total des personnages, à la mesure de leur fortune, jusqu'au moment où l'intrigue bascule presque dans le thriller, dès lors qu'il devient question de ne pas la partager. le truc, c'est que le protagoniste appartient lui aussi, dans une moindre mesure, à ce milieu, et se garde bien d'émettre tout jugement sur les atrocités commises avant de se retrouver concerné. le racisme décomplexé qui s'affiche ne semble pas le déranger le moins du monde. On ne croit pas une seule seconde à l'idylle naissant entre lui et Kismine, aussi superficielle que le reste de leur existence. Vous me direz, c'est le but... A travers tout ce faste ostentatoire et une transposition physique de l'isolement des nantis par rapport au reste du monde, l'auteur peut pousser le trait, et donc la critique, jusqu'à l'extrême ; jusqu'au malaise, même.

... Et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas accroché plus que ça. Tous les personnages sont détestables et l'on ne passe absolument pas un bon moment en leur compagnie. Certes, c'est fait exprès, mais le résultat est le même. Peut-être changerai-je d'avis d'ici avec une relecture dans quelques années, mais actuellement, l'amertume de la forme m'a totalement empêché d'apprécier le fond. Cramer les riches, oui, mais sans devoir se farcir leurs c*nneries...
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