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Critique de maliroland


Petit livre de 140 pages qui traite ou ne traite pas faute d'un développement plus important d'un sujet d'actualité, le suicide ou mort volontaire assistée.

Une fois le livre rapidement lu, une interview internet Carole Fives, elle s'est inspirée effectivement de ce sujet d'actualité et de la fin d'une amie ayant choisi de mourir de cette façon. Il ne s'agit donc pas de sa propre histoire familiale et donc peut se poser la question de la crédibilité psychologique des personnages imaginaires.

Les personnages.
Edith, la soixantaine qui a décidé d'aller en Suisse pour en finir, Simon son mari. Ses quatre enfants, Audrey, Anna, Théo et Jeanne, tout ce petit monde en voiture, commodité littéraire de remémoration des vacances du temps jadis où on partait tous ensemble.
Ps Jeanne est peut être dans un train, j'ai oublié. Pas grave.

C'est un roman choral. Des petits chapitres de 3-4 pages donnant chacun la parole à l'un ou l'autre des protagonistes, et premier bémol, je cherche, eh oui tout le monde parle sauf Edith. Elle décide le suicide assisté et on ne saura pas vraiment pourquoi, le mari, les enfants, les petits enfants, ce qu'elle leur a dit, les échanges, idem rien, sauf à travers le filtre de ce que les autres en diront.

Autre bémol via l'interview et ce qu'elle écrit. Pour les médecins la mort serait un sujet presque tabou et il ne faut guère attendre d'aide de leur part concernant des malades en fin de vie. Cela est il vrai, j'ai un doute. Bien sûr les médecins face à la mort sont des gens comme les autres, et certains ont une approche du genre courage fuyons, mais ne généralisons pas. Rajoutons qu'on ne peut pas tout demander aux médecins et qu'en fin de parcours, l'entourage familiale est primordial.

Monologues.
Que ce soit de l'un ou de l'autre, il y a plus d'évocations du passé et des considérations sur son propre parcours que des réflexions et avis sur le choix d'Edith, dommage.

Audrey, parlant de son père qui conduit comme un dératé : il va tous nous tuer ce con.
Commentaire, on ne parle pas comme cela à son père, et quant à se demander pourquoi il conduit comme cela alors qu'il conduit très bien d'habitude, on peut toujours attendre. Idem quand le père s'engouffre dans un sens interdit ( on va tous crever ), ou que le timing est toujours juste faute d'être partis suffisamment tôt.

Je passe sur les je kiffe

Enfin devant un thème si grave on aurait pu en attendre plus. Ayant lu sur le sujet par les initiateurs de la loi suisse, je me souviens de différents problèmes. Ainsi ce fils faisant un procès à une association pour avoir contribué à la mort de son père. Cet homme ayant opté pour le suicide assisté et disant à sa femme, tu partiras avec moi. Ou encore la question de l'alternative soins palliatifs, ces demandes de personnes n'acceptant pas une quelconque déchéance à commencer par l'âge, où mettre les limites, les dépressions à ne pas prendre au pied de la lettre. Bref, ces différentes problématiques et bien d'autres encore, ne sont pas abordées.

Le jour et l'heure, un sujet difficile mais un traitement trop lapidaire.

La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. Après, c'est resté un code entre nous, à chaque fois que j'étais un peu ballot, elle se fichait de moi, elle disait, putain que c'est beau ! PS Edith à Simon

Commentaire. Enfin le mot de la fin pour Edith.
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