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Critique de Generationdisco


Propos de fond : la mémoire traumatique.

Il y a Flavie Flament, femme publique et il y a Poupette, enfant et adolescente malmenée par ses parents et violée par David Hamilton, célèbre photographe dont les gens de ma génération trouvaient les photographies superbes jusqu'à peut-être aller en accrocher sur les murs de sa chambre ! Nous, à cette époque, nous étions à des kilomètres de ce pervers, nous ne savions pas, nous ne pouvions pas savoir.

Flavie Flament a mis 30 ans avant de perdre les pédales, que sa tête explose sans en connaître la raison. Elle rencontre plusieurs psys dont un, le Docteur G, psychiatre de son état, qui va l'aider à faire resurgir ce que son cerveau a volontairement pour une question de survie, rangé dans la case ''oublie'' mais cet organe n'oublie jamais rien, il faut le savoir.

Flavie adulte parle à Poupette et lui dit que pour elle, pour l'enfant qu'elle a laissé se débrouiller toute seule avec tout ça, lui donne sa parole que maintenant, elle va l'aider, elle ne va pas la lâcher et qu'elles vont s'en sortir toutes les deux.

Je n'ai pas compris et ce n'est pas expliqué dans le livre pourquoi ses parents disent qu'elle est mauvaise !!! Flavie a des frères, ils ne m'ont pas l'air mieux traités que Poupette. Le père paraît autoritaire et a la main leste. Pourquoi dit-il bonne nuit à ses fils et pas à Flavie ?

La mère, n'en parlons pas, c'est une perverse. Elle a une vie de merde (c'est elle qui le dit), elle en a marre de faire à bouffer pour la famille tous les jours, de ne pas pouvoir s'occuper d'elle, de ne pas pouvoir sortir avec ses copines. Plaintes, plaintes, plaintes de sa part.
Les parents s'engueulent très souvent. On peut penser que le couple va mal.

La fille unique de ce ménage est Flavie. Elle est privée de communication, de tendresse, d'attention de la part de son père, elle en souffre.
Sa mère utilise sa fille depuis la petite enfance comme faire-valoir, il faut qu'elle travaille bien à l'école, il faut qu'elle ne prenne pas un gramme, il faut qu'elle apprenne les bonnes manières pour paraître devant les copines de sa maman mais pas que, devant les hommes aussi. C'est un objet, une poupée, une vitrine pour la mère.
D'ailleurs, celle-ci n'hésite pas à l'adolescence à l'envoyer chez un homme pour qu'il exerce ses jeux sexuels sur cette toute jeune fille.

Vous l'aurez compris, le viol est là avec une mère qui participe en toute connaissance de cause à ce crime même avec D. Hamilton !!!

Avis : je me suis dit en ouvrant ce petit livre, encore une histoire de viol mais c'est bien écrit, le sujet de la mémoire traumatique y est abordé pour une fois car on n'en parle jamais. F. Flament sait avec ces mots nous tirer les tripes, on en veut à tout le monde car comme d'habitude, personne ne l'a aidée et une mère complice, celle-ci on a envie de lui coller un procès au cul car pour moi, elle est coupable autant que tous ces hommes qui ont abusé Flavie Flament.

On ferme le livre sur une note positive et c'est bien.

Lu en décembre 2019 / Le Livre de Poche - Prix : 7,30 €.
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