AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de christinebeausson


Les lieux, plutôt dépaysants,
Hobart, la plus grande ville de l'état de Tasmanie, à l'origine colonie pénitentiaire, ancien centre du commerce du phoque et de la baleine, ville jumelée avec Brest !
Tullah petite ville dans le nord ouest de l'île, en plein centre, une population d'environ 160 personnes.
L'Australie, un continent qui s'est construit par l'arrivée des éléments rejetés de notre société européenne .... des prisonniers, des escrocs, des illuminés qui pensaient que c'était forcément mieux ailleurs, un continent qui s'est construit en exterminant la population autochtone.
La Tasmanie, une île perdue au sud de l'Australie, cernée par les quarantièmes rugissants, une île qui s'est construite par l'arrivée des éléments rejetés par l'Australie, les déchets des déchets !
Les habitants se sont comportés vis à vis de l'émigration des années 50, (celle qui a fui la situation désespérante de l'Europe), comme des nababs qui s'attribuaient une fausse légitimité, juste celle du premier arrivé, celle de ceux qui maîtrisaient la langue, qui maîtrisaient les mots, et cherchaient à se venger de toutes les humiliations qu'ils avaient eux mêmes déjà subies.

Un livre émouvant,
Un livre puzzle où l'histoire se raconte doucement au travers des différentes époques, des étapes de la vie des protagonistes.
Une histoire comme une autre, celle d'un homme et d'une femme qui ont espéré se reconstruire sur les désastres de leur passé pour recommencer à croire en la vie.
Un homme Bojan,celui qui a été Artie, une femme Maria, celle qui a été Mama qui ont lutté pour construire autre chose, pour eux, au nom de la fleur d'edelweiss qui a été ramenée de l'autre bout de la terre, en mémoire du début d'un si bel amour, et pour leur fille Sonja, qui essaie de démêler ses souvenirs pour les apprivoiser et accepter de vivre avec son héritage si lourd et offrir autre chose à son enfant.

C'est une belle histoire, pas très gaie juste à l'image de la vie de ces gens qui ont souffert pour essayer d'offrir autre chose à leur descendance.
Ce livre paru en 2002, est une fenêtre ouverte par laquelle nous pourrions prendre conscience de ce que c'est que de vivre une vie de réfugiés,
En 2002 mais aussi et surtout aujourd'hui en 2018 lors que nous nous posons des questions sur le fait d'ouvrir ou pas nos ports aux bateaux de réfugiés ....
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}