Flaubert, c'est nous. Et moi c'est ma millième critique.
Hasard? Voies impénétrables de la littérature ? Densité de probabilité égale à un sur l'intervalle de ma présence sur Babelio ?
Quoi qu'il en soit, je ne vais bien sûr pas analyser le duo scientifiquement comique constitué de messieurs
Bouvard et Pécuchet, de savants littérateurs l'ont fait avant moi, et bien mieux sans aucun doute.
Je vais juste faire part du plaisir qu'il peut y avoir à lire
Gustave Flaubert, même lorsqu'il s'agit d'une oeuvre inachevée (je me suis arrêté au dernier signe de l'auteur).
Et ajouter qu'au fil de ma lecture, j'ai éprouvé de l'empathie pour ces deux bougres touche-à-tout de la science. Alors que je me suis pris à les moquer en début d'ouvrage, ma perception de leurs mésaventures largement rocambolesques a lentement évolué. Leurs échecs successifs, les avanies auxquelles ils se prêtent malgré eux me les ont rendus presque sympathiques à mesure que l'univers, les croyances, les personnages autour d'eux m'apparaissaient plus médiocres, plus méprisables.
Dans leur quête brouillonne et empirique de connaissance, ils touchent quelque chose de profondément enfoui en nous, que la littérature est capable de faire vibrer comme un chant venu du fond des âges témoignant de notre apprentissage du monde.
Merci monsieur
Flaubert.
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