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Critique de tommygun78


Quelques mots de l'Irlandais, Michael Brophy, Docteur en littérature française, qui résume parfaitement la teneur de ce magnifique recueil.

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Il y a une semaine et demie, j'ai retrouvé mon bureau et ai pu prendre mon courrier. Je vous remercie de votre très beau recueil que j'ai lu lentement, trois ou quatre poèmes par jour, pour entrer dans votre univers poétique. Je suis désolé d'avoir tardé à vous répondre, je tenais absolument à avoir le livre entre les mains.

Je reste très sensible à votre désir de conjuguer le particulier et l'universel, de parvenir par l'écriture au "fond que les êtres humains ont en commun". A bien des égards, c'est la famille qui sert de cadre à l'ouvrage, avec la "petite soeur", Chantal, qui s'impose effectivement, au début et à la fin, "comme un refrain, un rite", et tire le poème du côté de la prière, de l'oraison. La blessure est à la fois secrète et insistante, la coloration affective est celle, comme vous le dites ailleurs, d'"une lueur retenue / Que la pluie rend transparente". 

Cependant, même si le fond commun comporte "une douleur indicible et lointaine", persiste dans votre poésie ce désir d' "exister encore", de saisir les "couleurs de vie", de tenir d'autres mains où "se lier". "Tout était simple, / puisque j'apprenais ses mains": leçon de vie, de solidarité, d'une communauté incarnée qui puise dans une réserve de gestes, cet autre langage, quand la parole défaille.

Le sujet, le paysage: cette poésie ne cesse de les associer, de les mêler: "terreurs gravées", "paroles figées en galets", "gris de peine aux jus noircis d'angoisses". Comme s'il fallait arracher au corps toute la peine qui s'y est accumulée depuis l'enfance, en laver la tenaillante morsure. 

En ce qui concerne "Les violons de l'espoir", c'est, évidemment, un texte ouvertement politique doté d'une forte armature narrative. Mais il y a aussi un haut degré de pathos, ce violon qui joue "The Foggy Dew, les larmes qui "étouffaient les voix", la montée de la colère... le poème balise une voie dans laquelle il ne reste au lecteur que de rentrer.

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