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Critique de Davalian


L'imagination fertile de Fleming va mettre James Bond aux prises d'un nouvel ennemi de grand calibre, un criminel bien mystérieux : Auric Goldfinger. Les différences sont si nombreuses qu'il est impératif de prendre ses distances avec le film, ce qui n'est pas une mince affaire tant celui-ci est devenu la référence (sinon la référence tout court) des années Sean Connery.

Goldfinger se distingue également des romans précédents et tout particulièrement de Vivre et laisser mourir et de James Bond contre Docteur No. L'ennemi est ici omniprésent du premier au dernier chapitre. La confrontation entre 007 et Goldfinger accapare l'attention du lecteur du début à la fin. L'intrigue et d'ailleurs centrée que cette confrontation. Les personnages secondaires (à l'image de Bon-à-tout) ne sont que des faire-valoir. Leur absence de consistance est d'autant plus frappante qu'ils sont peu nombreux (sauf sur la fin ou un nombre remarquable d'intervenants font leur entrée… de manière plus au moins insignifiante).

La finalité de cette confrontation démontre une nouvelle fois le talent de Fleming, même s'il faut bien reconnaitre qu'elle est empreinte d'une certaine mégalomanie. Une folie des grandeurs que l'on peu attribuer d'une part au plan ambitieux de Goldfinger mais aussi au passage dans l'avion (vous ne verrez plus Meurs un autre jour sous le même angle après ça…). Pour tenir son public en haleine, l'écrivain dévoile ses cartes à la fin d'une intrigue ponctuée de belles surprises. Tout d'ailleurs est fait pour fidéliser le lecteur par des références à une mission non évoquée jusque là, mais aussi à d'autres aventures (Casino Royale de manière assumée et à Entourloupe dans l'azimut de manière plus subtile). le passage par le golf permet toutefois d'en savoir un peu plus sur la jeunesse de Bond.

Certains passages ne plairont pas à tout le monde. Ainsi les femmes sont une nouvelle fois traitées de manière bien cavalière. Et je ne vous parle pas de la manière dont Bond considères les homosexuelles… Quant à la (nouvelle) scène de torture, son achèvement est habile et permet de redonner de l'allant à l'intrigue, même si ces conséquences semblent bien vite oubliées.

Voici un roman bien sympathique, dans le plus pur style hollywoodien avec tous les aspects (gadgets en tête) qui vont assurer le succès des films. La course-poursuite à travers l'Europe, le mystère, l'ingéniosité de Goldfinger, le mélange permanent entre roman policier et roman d'espionnage contribuent à créer une intrigue qui se lit rapidement et se laisse suivre agréablement jusqu'à son dénouement malgré quelques sourires (parfois forcés) ici et là…
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