El Capitan Bouchard : Corsaire de la Liberté

Pendant qu'il approche en chaloupe des quatre bateaux avec une escouade de matelots armés de mousquets, il est accosté par un officier de port britannique dans un canot. Après s'être présenté, celui-ci balaye ses derniers doutes en réclamant son aide afin de faire cesser le trafic d'esclaves dont Tamatave est une des bases. Le Tropézien découvre bientôt le triste spectacle de l'embarquement de quelques centaines d'hommes et de femmes accablés de coups de fouets.
Soudain ivre de colère, Bouchard empoigne le porte-voix qu'il a pris la peine d'embarquer sur sa chaloupe au cas où. Pendant que ses hommes braquent leurs mousquets sur les négriers, il annonce que le pavillon bleu et blanc qui orne la poupe de sa frégate est de lui de l'Argentine. Et, hurle-t-il, cette nouvelle nation est un pays briseur de chaînes ayant aboli le 18 novembre 1816 la traite des êtres humains.