Il y a déjà cette couverture sublime. Puis le titre et le résumé de l'éditeur. Il y a cette atmosphère que l'on ressent dès les premières pages : une ligne entre la boue et le ciel gris sur laquelle s'entortille les fils d'une intrigue à dénouer. Les silences accompagnent les regards, les langues taisent les légendes mais l'on sait quand revient le Varou. L'air charrie l'odeur du sang des bêtes abîmées, des pleurs dans la cave, des ombres que l'on devine. Ce livre ne sera décidément pas ordinaire.
La Normandie souffle ses secrets dans cette petite ville du bord de mer où les fées échangent encore les enfants, où l'on danse près des fontaines cachées dans des grottes, où la Vieille barre les mauvais maux. La lecture prend aux trippes, bouscule ne s'embarrassant d'aucun tact : un mot est un mot, la mort y est vraie, les peurs et les plaies réelles.
Roman sans concession, sombre et fascinant, «
le ciel en sa fureur » ne peut laisser indifférent.
Il enveloppe jusqu'à la dernière page.
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