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Critique de TroisPages


Critique valable pour la série Nightrunner de façon générale !

Pour la version courte de la critique :
Les aventures (et déboires) d'Alec et Seregil, à la fois espions et voleurs. Guerres, un peu de magie, conflits politiques et problèmes personnels forment la toile de fond de cette série. Des personnages sympathiques et attachants, et un univers qui, si il peut paraître un peu cliché, est somme toute relativement intéressant. Une de mes séries favorites.

Critique plus détaillée :
La raison première pour laquelle j'ai commencé cette série, ce sont très belles couvertures des éditions Bragelonne. le résumé et un coup d'oeil à la première page ont fait le reste. Je ne l'ai pas regretté, mais alors, pas du tout.


Première bonne chose, qui concerne davantage le format que le contenu, c'est le fait que cette série est essentiellement composée de tomes dont l'histoire est en général indépendante les uns des autres – il reste toujours les mêmes personnages, plus un ou deux fils rouges, mais vous voyez ce que je veux dire. Soit les tomes sont indépendants, soit il en a fallu deux pour finir l'intrigue, mais jamais davantage – Les Maître de l'Ombre et les Traqueurs de la Nuit vont ensembles, par exemple, de même que le Retour des Ombres et La Route Blanche. J'ai beaucoup apprécié car cela permettait justement de continuer à développer les personnages et l'univers sans pour autant traîner la même intrigue principale durant trop longtemps.


Les livres racontent donc les aventures de deux personnages principaux, Alec et Seregil. Tout commence avec Alec, qui se retrouve emprisonné et accusé d'espionnage. Il est bientôt rejoint dans sa cellule par Seregil, qui s'avère rapidement être bien plus que le jeune et exaspérant musicien qu'il semble être. En effet, c'est un espion, un voleur et un maître du déguisement et de tours en tout genres. Seregil ne met donc guère de temps à s'évader, et en profite pour emmener Alec avec lui, même s'il a lui-même du mal à s'expliquer les raisons qui l'y ont poussé.


Lynn Flewelling a réussi à créer des personnages particulièrement appréciables. Je me suis très rapidement sentie proche (et pas seulement les protagonistes), et retrouvée attachée à eux. le point de vue variant régulièrement – essentiellement mais pas uniquement entre celui d'Alec et de Seregil – y est certainement pour quelque chose, car il permet de nous mettre dans l'esprit des personnages, dans leur pensées (sans pour autant tout révéler sur eux, ce qui est assez fort de la part de Flewelling), de partager leurs sentiments, et surtout leur façon de se voir/se comprendre les uns les autres. Chacun a assez de faiblesses et/ou de côtés négatifs pour ne pas paraitre superficiel.

Seul petit problème : la façon dont ces changements ont tendance à se faire. Il est parfois difficile de savoir dans quel point de vue on se situe sur le moment (il m'est même arrivé à une ou deux reprises de ne pas me rendre compte du changement de point de vue avant plusieurs paragraphes, mais c'est un cas extrême). Mais ça s'améliore cependant au fil des livres.


Puisque on parle des personnages : merci Lynn Flewelling pour toute la tripotée de personnages féminins forts (Beka et Klia par exemple, si je ne devais en citer que deux) mais qui ne sont pas pour autant toujours des guerrières badass. Merci pour le fait d'avoir rendu commun le fait d'avoir des femmes soldats, et pour toutes ces femmes qui dans cette série sont chefs, reines, à la tête de quelque chose, ou se gèrent très bien toute seules.


La construction de l'univers dans lequel évoluent les personnages est correcte. Il peut à première vue paraître assez cliché, et il faut bien admettre que certains éléments le sont, mais cela se rattrape avec quelques bonnes idées et d'autres qui, sans être particulièrement originales, sont plus que bienvenues. J'aurais cependant préféré que Flewelling ne tombe pas dans le schéma impliquant un pays dépeint comme vraiment mauvais alors que les autres paraissent plutôt libres à côté, mais bon…

Mais s'il y a une chose dans cette série que j'ai adorée, c'est le fait qu'elle dépeint une société dans laquelle les notions d'homosexualité et de bisexualité sont acceptées comme étant parfaitement normales et sont quelque chose de commun. Aucun des personnages issus de cette société ne lèvera ne serait-ce qu'un sourcil face à cela. C'est encore trop rare. Donc, bravo et merci pour ça, c'était particulièrement agréable à lire. Même si le simple fait que j'estime qu'il s'agit d'un point qui mérite d'être évoqué en dit long…

Autre point que j'ai apprécié : le fait que, si la magie existe bien dans cet univers et qu'elle a son importance, elle n'est pas absolument partout. Ni Seregil, ni Alec ne la maîtrisent, ce qui permet de laisser ça à d'autres personnages qui ont alors eux aussi droit à leur moment de gloire.


La série est bonne dès le début, mais s'améliore dans les volumes suivants, et c'est personnellement ces tomes-là que je préfère. Mon tome préféré est La lune des traîtres, la Route Blanche a été un léger flop par rapport aux autres et le Coffre des âmes et Les éclats du temps étaient très bons ! J'ai quelques difficultés à expliquer pourquoi je préfère les suivants (et le faire sans spoilers n'aide pas vraiment…) mais je pense que cela tient principalement au développement de la relation entre Alec et Seregil et à quelques nouveaux éléments intéressants (sans compter le fait que, logiquement, l'univers est plus développé que dans les premiers tomes).


Lien : https://troispageshorsdelare..
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