AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,39

sur 70 notes
5
1 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est son histoire qui Nick Flynn raconte ; à travers celle de son père. Ce père qui est alcoolique et qui se retrouve dans le centre pour sans-abri où il travaille. Ce père qu'il n'a pas connu dans son enfance. A travers un mélange de narration et de petits textes, Nick nous révèle sa honte de son père, qui mène une vie débonnaire, vivotant de petits trafics en croyant toujours qu'il est un écrivain qui va écrire une grande oeuvre révolutionnaire.
J'ai aimé vivre ces existences particulières à travers la poésie, une écriture douce et brutale qui nous dévoile les duretés de la misère urbaine. Par ce récit, c'est un hommage que rend Nick Flynn à son père en écrivant le livre dont il avait toujours rêvé.
Commenter  J’apprécie          90
Itinéraire fascinant d'un naufragé sur les pas de son père. D'abord s'abandonnant aux flots de son hérédité, Nick Flynn parvient à sublimer son histoire à travers ce récit, parachevant la destinée paternelle.
Narration non linéaire, entremêlant les étapes de la vie de son père avec sa propre biographie, elle n'en reste pas moins assez classique. Quelques courts chapitres dissonants, pas toujours réussis, ponctuent le roman.
Ce qui fait la vraie force du livre, c'est le contraste entre la sobriété avec laquelle Nick Flynn relate les faits et la violence de ceux-ci. Pas de détail superflu, pas d'effet inutile. Très efficace.
Commenter  J’apprécie          70
Ok, le titre m'a pas mal interpellée, quand je l'ai vu dans les rayonnages de la médiathèque. Et puis cet homme en couverture, un type entre deux âges, qu'on devine en fait abîmé par la vie.

Bon, je me suis dit, ce n'est jamais qu'une belle jaquette et l'auteur s'est lâché sur le titre : voyons ce que vaut le reste.

Je le dis tout de suite, je ne me suis pas encore remise de ma lecture. J'ai eu l'impression de prendre un paire de claques, aller retour, dans ma gueule de petite fille qui voudrait que le monde soit doux et harmonieux, baigné de compassion, et qui (re)découvre que la vie parfois c'est vraiment de la merde, une belle saloperie qui s'acharne sur toi dès que tu fais un (premier) mauvais choix.

Alors, ce livre. L'auteur, Nick Flynn, nous propose un récit autobiographique, un regard sur son passé, sous l'angle de sa relation avec son père. Et quel père ! Alcoolique, drogué, mythomane, irresponsable, incapable de tenir un job, écrivain raté dans l'âme, obsédé par sa propre gloire et ceux qui l'empêchent d'advenir.

Au début du livre, nous sommes au milieu des années 80 et Nick Flynn travaille dans un asile de nuit, le Pine Street Inn à Boston. Au hasard d'une des nuits, son regard croise un SDF parmi les autres et reconnaît son père. le premier reflexe de Nick est d'éviter son père au maximum. Commence alors le récit de la vie de Nick, avec en parallèle des morceaux de la vie de son père. Les deux destins s'entrecroisent. Les parents de Nick, enfants d'une classe moyenne plutôt tranquille, des alentours de Boston, vont dériver de médiocrités en médiocrités, jusqu'à basculer vers un franc déclassement, puis la séparation du couple. La vie de Nick avec une mère célibataire qui cumule les jobs et les petits copains, se fait sans connaître ce père, écrivain d'un livre que personne n'a encore vu, mais qui est censé être un chef d'oeuvre ; un père auteur de courriers plus délirants les uns que les autres. Lettres qu'il adresse à son fils, mais aussi aux grands de ce monde, pour leur raconter sa situation, comme il est victime de coups montés, comme « on » l'empêche d'accéder au meilleur qu'il mérite. Tout le problème de Nick est de distinguer ce qui est la vérité de ce qui n'est que la mythomanie d'un homme aigri et alcoolique. Jonathan, le père, élude toujours quand son fils tente de le ramener vers le présent, le concret, comme ce fameux livre qu'il voudrait bien lire, si le manuscrit existe vraiment, et puis comme ses raisons qui font que Jonathan n'a fait que plonger depuis l'université, vers plus d'alcool, vers les arnaques aux chèques falsifiés, et puis la rue.

On ne peut qu'être emporté par ce récit en double exposition. Nick, le fils, et Jonathan, le père, finissent par se rejoindre, à un moment de leur vie où, je crois, Nick n'a plus rien à attendre de son père, et ne peut que l'accepter comme il est. Et c'est au moment ou Nick n'attend plus rien, qu'il découvre dans la galaxie de mensonges tissée par son père, quelques pépites de vérité, quelques moments de lumière qui, pour ma part, m'on fait monter les larmes aux yeux.

Forcément, j'ai trouvé Jonathan antipathique, un père atroce, la mère guère mieux, mais qu'importe. Et l'enfance de frustration, de peurs, de violence, vécue par Nick, les expériences qu'il a vécu comme matelot, ou électricien pour mafieux, jusqu'à cet asile de nuit, lui ont permis de devenir cet auteur. Les errances de Nick croisent les errances de Jonathan, mais ce n'est jamais larmoyant, jamais complaisant. Il y a une force brute qui émane de ce livre. Et aussi beaucoup d'émotion. Jonathan le père, s'accroche comme il peut à l'idée qu'il a écrit un grand livre, mais que l'univers nous empêche de le reconnaître. Il y a aussi cette croyance qu'il a, qu'un de ses ancêtres a inventé et breveté un canot de sauvetage, et que la société, encore, les a dépossédés de ce que lui, Jonathan, méritait de vivre de richesses et de gloire. C'est très émouvant pour le lecteur car on ne peut s'empêcher de penser que cet homme à la dérive parle sans cesse d'un brevet de canot de sauvetage, lui qui n'a rien sauvé de sa vie.

Et c'est encore plus émouvant de découvrir ensuite, avec Nick, que tout n'était pas que délires mythomanes dans la tête de Jonathan.

Je vous invite VRAIMENT à découvrir ce récit, et à entrer dans l'écriture de Nick Flynn.
Commenter  J’apprécie          40
L'auteur nous entraine dans sa vie. Celle de ses grand parents, celle de ses parents et essentiellement son père. Une chronique sur Boston aussi ou on découvre la ville pas celle bien sur des touristes, la vraie, la sombre.
J'ai adoré cet ouvrage parce qu'il sonne juste et vrai parce qu'il aborde un sujet rarement évoqué celui des SDFs. La construction du récit parfois j'avoue m'a perdu, des moments d'égarements ou je n'étais pas mais je me suis toujours retrouvé.
Nick Flynn a été alcoolique et drogué il travaillait dans un centre de sans abris pendant cette période là son propre père dormait dehors. Un homme qui se voulait poète mais qui était surtout alcoolique menteur et arnaqueur.
A lire et à découvrir.
Commenter  J’apprécie          30
Pour tout un chacun qui s'intéresse à la misère sociale, les laissé(e)s-pour-compte, un excellent récit autobiographique partagé entre le drame de son père, et de tout les autres.
Commenter  J’apprécie          20
Quand un poète raconte sa jeunesse , l'alcool, l'absence de son père , l'alcool de son père, l'errance hallucinée de son père, la difficulté de secourir un père qui ne veut pas, l'alcool et la drogue, les rues de Boston, le souvenir de sa mère, les trottoirs de Boston, les refuges de sans-abri, les fins de nuit, les lendemains qui ne chantent guère, la folie à laquelle il échappe : un très bon livre.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (162) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}