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Critique de Lishbks
Quel bonheur de lire un polar où le personnage principal n'est ni flic ni journaliste! Si ce n'est pas (ou plus) mon genre de prédilection j'aime me replonger dans un roman noir de temps en temps, et concernant celui-ci j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
La construction est intelligente sans être révolutionnaire puisqu'elle joue de l'alternance entre deux temporalités. Au présent, une fébrile jeune femme, Libby, avance à pas de velours sur les traces de son passé (sa mère et ses deux soeurs ont été assassinées 24ans plus tôt et son frère jugé coupable des meurtres notamment suite au témoignage à charge de Libby). Les flash-back de cette journée morbide composent l'autre partie du roman et concernent différents protagonistes. Les cliffhangers de fin de chapitres sont parfois diaboliques puisque si nous brûlons de connaître la suite nous savons que le changement de temporalité va nous en tenir éloigné pour quelques pages au moins.
En parallèle de cette histoire criminelle, Gillian Flynn nous offre en filigrane, un aperçu de la détresse des laissés pour compte dans une Amérique en crise. Plusieurs personnages aux destins bousillés parsèment ce récit, maintenus debout par la plus ténue des pulsions de vie.
Par son écriture incisive, précise, et ses personnages aussi soignés par sa plume qu'abîmés par la vie, l'autrice a achevée de me convaincre de la bêtise que j'ai eue de regarder la géniale série Sharp Objects avant de lire "Sur ma peau".
La construction est intelligente sans être révolutionnaire puisqu'elle joue de l'alternance entre deux temporalités. Au présent, une fébrile jeune femme, Libby, avance à pas de velours sur les traces de son passé (sa mère et ses deux soeurs ont été assassinées 24ans plus tôt et son frère jugé coupable des meurtres notamment suite au témoignage à charge de Libby). Les flash-back de cette journée morbide composent l'autre partie du roman et concernent différents protagonistes. Les cliffhangers de fin de chapitres sont parfois diaboliques puisque si nous brûlons de connaître la suite nous savons que le changement de temporalité va nous en tenir éloigné pour quelques pages au moins.
En parallèle de cette histoire criminelle, Gillian Flynn nous offre en filigrane, un aperçu de la détresse des laissés pour compte dans une Amérique en crise. Plusieurs personnages aux destins bousillés parsèment ce récit, maintenus debout par la plus ténue des pulsions de vie.
Par son écriture incisive, précise, et ses personnages aussi soignés par sa plume qu'abîmés par la vie, l'autrice a achevée de me convaincre de la bêtise que j'ai eue de regarder la géniale série Sharp Objects avant de lire "Sur ma peau".
