AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Héloïse Esquié (Traducteur)
EAN : 9782355840357
492 pages
Sonatine (04/02/2010)
3.82/5   1423 notes
Résumé :
Début des années 1980. Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux sœurs sont assassinées dans leur ferme familiale. Rescapée par miracle, la petite fille désigne le meurtrier à la police, son frère Ben, âgé de 15 ans. Ce fait divers émeut tout le pays, et la jeune Libby devient un symbole de l’innocence bafouée.

Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujours derrière les barreaux, Libby, qui ne s’est jamais remise du drame, souffre d... >Voir plus
Que lire après Les lieux sombresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (254) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 1423 notes
Voilà un roman qui, sur presque 500 pages, nous entraîne sur les traces de Libby Day, seule survivante du massacre de sa famille, alors qu'elle n'avait que 7 ans. le coupable celui qu'elle désigne alors, c'est son frère âgé de 15 ans. Vingt cinq ans plus tard, contactée par une étrange association, Libby se met à contrecoeur, presque à contre-pied, à enquêter sur les événements de cette fameuse nuit du 2 janvier 1985. Peu à peu, le doute s'installe, l'enquête se transforme en quête d'elle-même. La vérité est ailleurs… et le cauchemar tout éveillé peut commencer.

Les Lieux sombres est un vibrant hommage à une époque pleine de doutes et d'incertitudes, d'angoisses, de vêtements noirs et informes, de musique dépressive, un hymne aux années 1980. C'est le portrait d'une famille, les Day, avec un père absent, une mère fatiguée et quatre enfants décrits avant, pendant et après la massacre. C'est aussi la vision, l'étude presque entomologique d'une Amérique " Redneck ", loin, très loin du rêve américain, engluée dans l'alcool et la violence. Et tout cela est d'un déterminisme qui ferait presque pâlir d'envie ou de désespoir Zola. Mais c'est aussi et surtout un thriller démoniaque, qui se lit d'une traite (plus l'intrigue avance, plus elle devient haletante) et réserve une fin qui vous laisse, un peu KO.

Après " Sur ma peau ", Gillian Flynn nous revient avec un texte dense, polyphonique, profond. Entre le roman social, psychologique, noir et policier… Elle nous hypnotise non seulement par l'action mais surtout par l'émotion. Et ceci dans un style impeccable. On ne peut rester insensible à ses personnages charnières: Libby, Ben et Patty Day. L'auteure fait une description minutieuse des êtres qui conduit à un suspens impeccable. Une vraie réussite, on s'incline, chapeau bas.

Une lecture sombre et passionnante. Un livre tout simplement excellent !!! Ne passez pas à côté !



Commenter  J’apprécie          610
Attention! La zone thriller de votre cerveau n'est pas connectée. Je répète. La zone thriller de votre cerveau n'est pas connectée.
Cornedouille! Je le lirai tout de même ce bouquin. Je vais bien finir par trouver un thriller qui enchantera mes synapses rétives, qui me procurera les émotions fortes promises, qui me fera baver comme un bébé parce que j'aurai oublié de déglutir.
Bon, ce ne sera pas les lieux sombres. Je n'ai pas bavé. Ce ne sera pas les lieux sombres même si ce livre est honnête. Mes dendrites doivent commencer à frémir. Je vais persévérer dans le genre (ma pile en attente est fournie). Quoi qu'il en soit, j'ai plus d'indulgence avec Gillian Flynn qu'avec Paul Cleave et son employé modèle et creux.

Même petite, malgré quelques orteils manquants, Libby Day a du corps. La crédibilité de la peste kleptomane et traumatisée est incontestable. Elle irradie de toute sa rouquinerie familiale. La rescapée trentenaire arpente les pages et on la suit. On se laisserait dérober un doigt pendant le tournage des feuilles sans rien y trouver à redire.
Par ailleurs, la faillite agricole leste les pages de dettes sans fin, de grincements de dents, d'alcool, de tensions. La crise des années 80 laboure les terres des Day mieux que les machines. Patty trime, Patty ne saurait inverser le mécanisme de l'endettement. Patty prise dans le paradoxe de posséder des terres qui ne peuvent nourrir ses enfants.

Mais, mais, mais…
J'ai été mordue à la page 221 par un acronyme anachronique. Croyez-moi, cela est douloureux! La bête est féroce. Oui, à la page 221 m'attendaient, tapies dans le message d'une Driondra délurée, les trois fatidiques lettres: LOL! le message est daté du 5/11/1984, bonnes gens. Or, en 1984, la toile servait aux matelas. le web attendait dans les limbes son jour de gloire. L'adolescent était attaché à des fils et n'imaginait pas qu'il aurait des prothèses auditives, tapoterait sur des claviers informatiques et taguerait les écrans avec des LOL et des MDR.
La morsure fut rude. J'ai boité longtemps avant de guérir et reprendre une lecture sereine. L'oeil restait aux aguets. Et l'oeil regarde Caïn comme chacun sait.

Le vilain Caïn avait pris les commandes. Il a toisé le fantomatique Lyle sorti d'un club plus douteux encore que les noces du satanisme et du heavy metal. le peu sympathique Caïn n'a pas vraiment cru en la personnalité du Ben prisonnier ni à l'enchaînement qui conduisit Libby chez plus désagréable qu'elle.
J'ai viré Caïn pour tenter d'apprécier ma lecture. Mais je ne suis que partiellement convaincue. Les séquelles de la morsure peut-être?

Commenter  J’apprécie          433
Sombre roman à la belle construction, alternant séquences du passé et du présent.
Dans un contexte pesant, dépeignant une Amérique rurale emplie de misère physique et morale, l'auteur a construit un thriller qui mêle à la fois un excellent suspense et des personnages très fouillés.
Ces personnages au passé lourd, bien loin de l'image de la réussite "à l'américaine", sont épatants. L'héroïne est une sorte de "casse pied" immature qui se révèle au fil des pages d'une sensibilité insoupçonnée, son frère est un accidenté de la vie, totalement dépassé par les évènements.
Ce mélange de thriller à rebondissement et de chronique sociale est dense et profondément touchant.
Cette lecture est parfois d'une violence inouïe, autant dans les sentiments que dans les actes. La belle écriture de Gillian flynn achève définitivement de convaincre.
Commenter  J’apprécie          482
C'est un de ces romans qu'on achète en format poche, en vitesse pour meubler un trajet en train. Et puis finalement, on en lit deux chapitres, puis on se met à bavarder avec les voisins (c'était au temps de l'insouciance), et comme Paris-Colmar en TGV ça ne met que deux heures le livre termine abandonné dans un sac de voyage...
Jusqu'à ce que...il n'y a plus rien à lire, les bibliothèques n'ont pas rouvert comme promis, PANIQUE !!! Je fouille partout, y compris dans mes valises et mes sacs et ALLÉLUIA il refait surface, ce livre miraculeux qui me permet une pause entre deux bouquins numériques.
Et en plus, il est bon ! L'héroïne, Libby Day est un personnage pas sympa du tout de prime abord, feignasse, négligée et anti-sociale, mais je me suis vite pris d'affection pour elle. C'est vrai, quoi, la pauvre : à l'âge de 7 ans elle s'est retrouvée seule survivante du massacre de sa famille, dans leur ferme du Kansas. Enfin, non, mais l'autre survivant, c'est son frère Ben, et il est en prison depuis 25 ans parce qu'elle a témoigné que c'est lui qui a tué ses soeurs et leur mère. Alors pendant toutes ces années elle a réussi à vivre des quêtes organisées par de braves gens pour "Baby Day" la rescapée. Sauf qu'au bout de 25 ans, les quêtes sont destinées à des victimes plus fraîches, et qu'elle va devoir se trouver une autre source de revenus. Et justement, il y a ces tordus du "Kill Club" qui voudraient la rémunérer pour chercher des preuves qu'à l'époque elle a été manipulée pour dire ce qu'on attendait d'elle, afin de boucler l'enquête rapidement. Et si un autre scénario était possible ?
C'est l'un des fils conducteurs du roman, cette enquête auprès des proches de la famille à l'époque, dont certains sont particulièrement "gratinés".
L'autre versant nous fait revivre la journée qui précéda le drame, avec les récits de Patty, la mère, qui se demande comment elle va réussir à garder la ferme familiale alors qu'elle croule sous les impayés et qu'elle peine à nourrir ses quatre gamins, et de Ben, le fils de 15 ans qui vit une adolescence plutôt tourmentée... Les chapitres alternent entre Libby aujourd'hui et Patty ou Ben le 02 janvier 1985.
Les personnages m'ont inspiré paradoxalement beaucoup de sympathie (enfin pas tous : le père, par exemple est une vraie calamité ambulante), ils sont profondément humains avec leurs doutes et leur imperfections. On ne peut s'empêcher de compatir : ils n'ont pas tiré le gros lot dans la loterie de la vie. En plus ils ne sont vraiment pas glamour pour un sou ! Et l'ambiance sinistrée de la campagne du Middle West, en pleine crise économique qui laissera nombre de fermiers sur...la paille, est très bien décrite.
L'intrigue en elle-même met du temps à décoller, je me suis demandée si ça allait mener à quelque chose...mais si, et c'est plutôt inattendu.
J'avais déjà lu "Les apparences" de Gillian Flynn, et beaucoup aimé. Celui-ci confirme ma bonne opinion de cette auteure, dont je vais essayer de trouver d'autres titres.
Commenter  J’apprécie          3515
Dernière avis de cette année, et c'est pas un coup de coeur :D , je commencerai mieux l'année 2022 (enfin j'espère)
Un massacre a eu lieu dans une ferme familiale. La mère et 2 des filles ont toutes été abattues par Ben le fils. Seule rescapée, c'est Libby qui l'avait désigné comme le meurtrier. Il est donc incarcéré en prison
Des années après ce drame, un certain Lyle Wirth l'a contacté car il fait parti d'un club qui se nomme « Kill Club ». Les membres sont tous obsédés par un crime en particulier et notamment celui qui la concerne. Elle décide d'accepter car elle a besoin d'argent. Se retour en arrière sur ce drame va mettre à jour des vérités
Comme annoncé précédemment, je n'ai pas été emballé par ce livre qui pour moi manque de rythme, de contenu. Je m'attendais à un feu d'artifice à la fin mais non rien, c'est calme
Commenter  J’apprécie          380


critiques presse (1)
LeMonde
05 août 2011
Tandis que le polar vire au roman social et familial, l'intrigue prend une ampleur impressionnante et les personnages gagnent une complexité inouïe, qui font des Lieux sombres une poignante tragédie.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
Rien de mal ne peut arriver à la courageuse BABY DAY, la Petite Fille perdue, la pathétique petite rousse de sept ans aux grands yeux bleus, la seule survivante du MASSACRE DES PAIRIES, des MEURTRES DEMENTS DU KANSAS, du SACRIFICE SATANIQUE A LA FERME. Ma mère, mes deux soeurs aînées, toutes abattues par Ben. Moi, la seule survivante, je l'avais désigné comme le meurtrier. J'étais l'adorable gamine qui avait traîné son adorateur de Satan de frère devant la justice. J'ai fait les gros titres. Le magazine People a mis en couverture une photo de moi en larmes, avec pour manchette : TETE D'ANGE.
Commenter  J’apprécie          180
"La mesquinerie qui m'habite est aussi réelle qu'un organe. Si on me fendait le ventre, elle pourrait fort bien se glisser dehors, charnue et sombre, tomber par terre, et on pourrait sauter dessus à pieds joints. C'est le sang des Day. Il y a quelquechose qui cloche. Je n'ai jamais été une petite fille sage, et ça a empiré après les meurtres. En grandissant, Libby la petite orpheline est devenue maussafe, lymphatique, trimballée de mains en mains au sein d'un groupe de parents éloignés - des cousins issus de germains, des grandes-tantes, des amis d'amis-, collée dans une série de mobil-homes ou de ranches décatis aux quatres coins du Texas. J'allais à l'acole dans les vêtements de mes soeurs mortes : des chemises aux aisselles jaunies."
Commenter  J’apprécie          130
A chaque fois que je lis des articles sur des enfants assassinés par leurs parents, je me dis : Mais comment est-ce possible? Ils se souciaient suffisamment du môme pour lui donner un nom, il y a eu un moment où il ont passé en revue toutes les possibilités et choisi un nom spécifique pour leur bébé, décidé comment ils allaient appeler leur bébé. Comment peut-on tuer un être qu'on a pris la peine de nommer?
Commenter  J’apprécie          190
Après le sexe, une fois qu'il s'est endormi, j'ai commencé à fouiner dans sa chambre, et j'ai découvert que le mur au-dessus de son bureau était couvert de mots sur des post-it :
Ne te tracasse pas avec les broutilles, ce ne sont que des broutilles.
Si seulement on arrêtait d'essayer d'être heureux, on s'éclaterait davantage.
Profitez de la vie, personne n'en sortira vivant.
Don't worry, bé happy.
Pour moi, tout cet optimisme pressant était plus effrayant que si j'avais découvert un tas de crânes avec des cheveux encore accrochés dessus.
Commenter  J’apprécie          130
A présent il pensait à des souris. Le gros chat que nourrissait sa mère avait repéré un nid et gobé deux ou trois souriceaux gluants avant de le déposer la demi-douzaine restante devant la porte de derrière. Runner venait de partir ' pour la deuxième fois ' donc c'était Ben qui avait la tâche de mettre fin à leurs souffrances. (') Finalement, il avait pris une pelle et les avait écrabouillés contre le sol. Des bribes de chair éclaboussaient ses bras, et sa colère montait de plus en plus : chaque grand coup de pelle augmentait sa fureur. Alors comme ça tu crois que je suis une mauviette, Runner, tu crois que je suis une mauviette, hien ! Quand il eut terminé, il ne restait sur le sol qu'une tache collante. Il était en sueur, et en levant les yeux, il surprit sa mère qui l'observait de derrière la porte grillagée. Au dîner, ce soir-là, elle s'était montrée silencieuse. Elle fixait sur lui un visage inquiet, des yeux tristes. Il avait juste envie de lui balancer : Parfois ça fait du bien de niquer quelque chose. Au lieu de se faire toujours niquer.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Gillian Flynn (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gillian Flynn
3 avril 2013
Le suspense le plus éprouvant depuis Ne le dis à Personne et Avant d'aller dormir. Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari, Nick, forment en apparence un couple modèle. Victimes de la crise financière, ils ont quitté Manhattan, leur vie aisée, leur travail dans la presse, pour s'installer dans la petite ville du Missouri où Nick a grandi. le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, celui-ci découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. L'enquête qui s'ensuit prend vite une orientation inattendue : sous les yeux de la police, chaque petit secret entre époux et autres trahisons sans importance de la vie conjugale prennent une importance inimaginable et Nick devient bientôt un suspect idéal. Alors qu'il essaie désespérément de son côté de retrouver sa femme, celui-ci découvre qu'elle aussi lui dissimulait beaucoup de choses, certaines sans gravité, d'autres bien plus inquiétantes. Il serait criminel d'en dévoiler davantage tant l'intrigue que nous offre Gillian Flynn recèle de surprises et de retournements. Après Sur ma peau et Les Lieux sombres, la plus littéraire des auteurs de polars, qui dissèque ici d'une main de maître la vie conjugale et ses vicissitudes, nous offre en effet une véritable symphonie paranoïaque, dans un style viscéral dont l'intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller. À propos des Lieux Sombres : « Une étoile du roman noir est née. L'intrigue est dense, sophistiquée, diabolique. Un polar hypnotisant. » Olivia de Lamberterie, Elle À propos de Sur ma peau : « Dire que c'est un roman exceptionnel, oui, très bien, mais ça ne suffit pas. Je pense, croyez-moi si vous le voulez, que je n'ai pas lu un thriller aussi entêtant depuis des années. » Stephen King À propos des Apparences : « Je viens de passer une semaine où je me suis senti tour à tour manipulé, trahi, provoqué, trompé et confondu. Sans compter que toutes mes certitudes se sont révélées fausses. Cela pourrait sembler suffisant, eh bien non ! Figurez-vous que je pense sérieusement à le relire sans perdre une minute ! » Arthur Phillips « C'est un livre à la fois exceptionnel et terrifiant. Je n'ai jamais rien lu de tel sur la façon dont la normalité apparente et les ténèbres qui hantent chacun de nous peuvent à ce point se confondre qu'il en devient impossible de les distinguer. » Tarta French
+ Lire la suite
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (3624) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Apparences

Nick et Amy quittent New York au début du livre pour s'installer à...

Carthage
North Carthage
South Carthage
New Carthage

15 questions
141 lecteurs ont répondu
Thème : Les Apparences de Gillian FlynnCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..