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Critique de fanfan50


J'ai entamé ce livre en me disant qu'il y avait bien longtemps que je n'avais lu un roman sentimental – j'en suis restée, je crois à Barbara Cartland, la reine du roman à l'eau de rose. Et là, je me dit qu'elle a été surpassée car en plus d'être mièvre et sirupeuse, l'intrigue est farcie d'épisodes érotiques – assez softs. Une jeune femme indépendante et fière de l'être tombe sous le charme d'un très séduisant flic au cours d'une kiss cam dont ils sont les principaux acteurs. Cela pourrait finir ainsi : ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants mais l'intrigue se complique à souhait grâce aux collègues farceurs de l'inspecteur. Le philtre d'amour agit puis sous l'effet d'éléments extérieurs comme la découverte inopinée d'un corps momifié dans le grenier d'une maison victorienne léguée par son grand-père à la jeune femme, cela se refroidit et tourne au vinaigre. C'est rocambolesque à souhait et cela pourrait prêter à rire. Je trouve cependant que l'humour est absent du texte. Il est vrai que l'auteur est américaine et non anglaise et donc de l'humour purement british, il n'en est pas ici. J'ai aussi pensé à un bref plagiat du Journal de Bridget Jones d'Helen Fielding où l'héroïne a 30 ans mais n'est toujours pas mariée… et elle focalise surtout sur son poids. Ici, Gina Luca est désespérée par son nez et c'est une histoire de famille car son grand-père s'appelait Tommy Gros Nez. Pas de tirade sur son nez comme dans le Cyrano d'Edmond Rostand mais une forte fixation qui devient pénible à tel point que je me suis demandé pourquoi elle ne recourrait pas à la chirurgie esthétique pour résoudre son problème. La réponse m'a été donnée page 254 quand elle dit qu'elle veut comme l'aime telle qu'elle est ! C'est tellement attendu comme réponse que c'en est désespérant. Je reviens sur le parallèle avec l'histoire de Bridget car page 34 Gina dit porter sa diabolique gaine de grand-mère, ce qui lui donne une silhouette irréprochable pour attirer les hommes mais ce qui est plus difficile à enlever au moment crucial : Bridget en sait quelque chose. J'avais aimé en son temps – année 2000 – les tribulations amoureuses de Bridget qui ont donné lieu à un film. L'auteur a bien conscience qu'on va faire le rapprochement avec le journal de Bridget Jones puisqu'elle met en exergue : "Pour toutes les femmes qui subissent les attentes débiles de la société sur leur apparence et leur comportement, juste parce qu'elles sont des femmes "Toi, ma chère, tu es fabuleuse telle que tu es." Oui, j'ai entendu la voix de Mark Darcy résonner dans ma tête en écrivant çà." Mais la comparaison s'arrête là. Aujourd'hui, bien sûr j'ai mûri et n'ai plus le même intérêt pour ce genre de bluette. J'ai cependant lu ce roman avec plaisir, me suis amusée des scènes assez osées entre la séduisante organisatrice de mariage (qui n'arrive pas à se marier) et l'inspecteur très sexy, Ford Hartigan qui enquête sur le crime organisé. C'est divertissant sans doute dans le train, sur une plage ou à un moment où l'on s'ennuie et qu'on a très envie de se remonter le moral avec des histoires pas compliquées. Mais la morale de tout cela, je crois qu'il n'y en a pas ! La jaquette de ce livre est très mode : un fond jaune bien lumineux et une silhouette en noir et blanc d'une jeune femme qui cache son visage avec un panneau bleu donnant le titre du livre en blanc. C'est très épuré. J'ignore encore quelle note lui donner mais je remercie l'équipe Masse Critique de Babelio et aussi l'éditeur HarperCollins France pour cet envoi. Je m'aperçois que le titre anglais : Butterface (The Hartigans 1) nous laisse à penser qu'il y aura une suite. Si le coeur vous en dit.
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