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Critique de Mouche307


Pour digérer un naufrage éditorial, un dessinateur de bandes dessinées futuristes s'éloigne des hommes et du continent et trouve refuge sur une île, déjà peuplée d'un faune locale haute en couleurs. Observateur de ce microcosme, son talent est rapidement mis à contribution pour décorer les murs ternes et blancs de la salle des fêtes de l'Île. Pendant six mois, il croque le portrait de ses semblables avant de les reporter à huis clos sur cette gigantesque fresque.
On a l'art pariétal qu'on mérite et l'artiste n'est jamais certain de la réception de son oeuvre. Après une galerie de portraits haute en couleurs qui prend vie sous les mots de l'auteur, c'est au peintre de s'atteler à la tâche et de réaliser son grand oeuvre, sa chapelle Sixtine à lui, inspirée à la fois du Jardin des délices de Jérôme Bosch et du Sacre de Napoléon par David. Bien des susceptibilités pourraient être froissées en se voyant ainsi épinglées, car l'Île compte son lot de célébrités, depuis "un gisement de coprolithes humains" (oui, c'est bien ce que vous pensez) vieux de 70 000 ans, en passant par le trésor enfoui d'un authentique pirate, jusqu'à la présence discrète d'une ancienne gloire du cinéma retirée des plateaux.
Le roman est une ode à l'insularité, à la fois dans ses paysages, sa présence intrigante et les caractères qu'elle développe. le tout enrobé d'une agréable touche d'humour qui complète les descriptions des uns et des autres. le regard faussement naïf et décalé de l'artiste lui permet de croquer tout ce petit monde et de rendre compte de la singularité de cet univers à la fois clos sur lui-même et ouvert sur l'océan.
Merci aux éditions Inculte pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération masse critique.
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