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Critique de Pois0n


« Son unique désir » est l'un de ces ouvrages qui justifient l'adage « il ne faut jamais juger un livre à sa couverture ». Parce qu'il faut avouer, plus-cliché-tu-meurs et s'il n'avait été dans un lot à 50 centimes, je ne l'aurais probablement pas spontanément choisi... ce qui aurait été franchement dommage !

La première moitié du livre est en effet une véritable pépite. Et si l'on pourra déplorer que l'attirance entre le psychorigide Ian et la très-en-avance-sur-son-temps Georgie soit un peu rapide, la lecture n'en reste pas moins savoureuse. Car outre les frasques de la jeune femme, dotée d'un caractère bien trempé, plus Indienne que Britannique dans ses manières et farouchement indépendante, et l'embryon de romance, il y a surtout... une véritable trame politique. Ian est en effet diplomate, dépêché en Inde pour tenter d'empêcher une guerre à grande échelle. Et cet aspect, loin de ne servir que de prétexte, occupe bel et bien le devant de la scène pendant tout ce temps. Géopolitique donc, mais aussi intrigues de cour. Bref, c'est rythmé, dense sans pour autant être compliqué, et l'on se laisse embarquer par Georgie au milieu des ennuis.
Il s'en est vraiment fallu de peu pour que le livre soit un coup de cœur.

… Car passé sa moitié, l'histoire devient hélas beaucoup plus classique. Entre une Georgie bien trop assagie et un numéro de « je-t'aime-moi-non-plus » qui n'en finit pas, on s'ennuierait presque tant le tout s'étire en longueur. Où est passé tout le piquant qui faisait jusque-là le charme de l'histoire ? Ceci dit, si l'on aime la romance historique plus policée, on ne s'en formalisera pas.
Contrairement aux cinquante dernières pages, qui elles, ont franchement un goût de trop ! Centrées de façon bien maladroite autour du secret de Ian, le comportement de ce dernier nous apparaît aussi absurde et exagéré qu'à Georgie... et plus encore une fois que l'on connaît le fin mot de l'histoire ! « Tout ce cinéma pour ÇA ? »
Toujours au rayon des couacs, si l'on a droit à deux scènes un peu chaudes très bien décrites plus tôt dans le bouquin, le passage à l'acte est carrément... résumé en quelques lignes ! Comme si la bande-annonce était meilleure que le film, en somme.
Heureusement, tout n'est pas complètement négatif dans cette seconde moitié, notamment grâce à un personnage : Matthew, le jeune fils de Ian. Ultra-attachant, celui-ci sauve carrément cette partie à lui tout seul, tant sa relation avec Georgie se révèle touchante. … Et c'est quelqu'un qui déteste les gosses dans la vraie vie qui écrit ça, c'est dire !

Bref, clairement, malgré une histoire de moins en moins bonne au fur et à mesure, Son unique désir reste une lecture plutôt agréable, et largement au dessus du « sympa sans plus ». On s'attache sans aucun mal à la fantasque Georgie, et si sa prise de maturité n'est pas sans une certaine perte de sa spontanéité, elle n'en reste pas moins la Georgie qui ne se laisse pas marcher sur les pieds !
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