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Critique de Lucilou


Ca y'est, j'ai terminé "Un prince sans royaume" et ça me rend triste comme un jour d'avril en hiver.
Je ferme le livre et j'ai froid soudain: pourtant je suis au coin du feu (!) et j'ai laissé la neige à la porte, les flocons contre les vitres.
J'ai fini "Vango".

Ce deuxième tome, je l'ai dévoré encore plus passionnément, encore plus rapidement que le premier. J'étais tellement heureuse de retrouver Vango, toujours aussi insaisissable, Ethel toujours aussi lumineuse. Et les autres. "Un Prince sans Royaume" a plus que jamais la forme d'un puzzle, d'un kaléidoscope aux facettes éclatées et mystérieuses et dont la clef reste un mystère si fascinant qu'il pousse à lire toujours et encore, toujours et encore plus vite. Parce qu'à la fin, on sait et on espère qu'on y verra plus clair, qu'on comprendra. Qu'on saura enfin.

Il y a les toits de New-York et ceux de Paris. La beauté sauvage de l'Ecosse et celle, plus âpre, plus blanche des îles Eoliennes. Il y a Moscou, il y a l'Allemagne.
Il y une lettre postée en cachette, le poids des souvenirs et du passé, des pourris, une princesse en exil, un médecin chinois, un restaurateur gouailleur et un sonneur de cloches, des idéalistes, des moines, des abeilles, un marchand d'armes. Des idéalistes et des amoureux. Des aviateurs.
Il y a des larmes et des tragédies. Beaucoup. de l'espoir et de l'amour. Jamais assez. Des secrets qui blessent comme des épines et qui font mal. Des personnages ivres d'humanité et de liberté.
Il y a le XX°siècle. Il y a la guerre.
Et c'est encore plus triste à lire depuis le 23 février.
C'est triste, c'est même sombre "Un Prince sans royaume" mais c'est beau. C'est tellement beau, bon sang!
Cette écriture qui transperce, pétrie de lumière, de vent et de poésie. Cette écriture à vous couper le souffle qui sait rester romanesque et belle même au service d'un contexte exigeant.

Alors oui, oui peut-être que j'aurais voulu en savoir plus sur cet aspect du récit. Peut-être aussi que j'aurais voulu en apprendre davantage sur les personnages qu'on quitte un peu trop vite et qui manquent peut-être un peu de profondeur: Voloï, l'irlandais d'Italie... Peut-être aussi que j'ai regretté de perdre un peu trop de vue Mademoiselle, Eckener, Andreï et qu'il est des ellipses comme autant de frustration.
Mais au fond, ce n'est pas si grave, tant le dyptique est ambitieux, vertigineux, tant les épousailles de la petite et de la grande Histoire sont réussies, maîtrisées, intenses.
Tant l'histoire de Vango est folle et belle.
Vango Maltese aux semelles de vent.
Vango et puis Ethel.














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