AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de DavidG75


Tu voulais vivre, Lou… Seulement vivre.

Faire de ta vie ton 𝘩𝘦𝘳𝘣𝘪𝘦𝘳 𝘥𝘦 𝘳𝘦𝘷𝘦𝘴… Et t'imprégner de toutes les couleurs de Chagall…

Vivre sous un soleil vermeil. T'envoler par-delà les toits de Paris… Disparaître dans le Cirque Azur. Au milieu des limbes bleutés, y croiser chevaux verts, violonistes mélancoliques, chèvres mauves, poissons volants… Peut-être même quelques poètes égarés ou amoureux de passage…

Tu rêvais de toutes ces couleurs.

Lentement, t'imprégner de toutes les saveurs de la terre en remontant le Fleuve Rouge, la « rivière originelle ». Te recueillir aux marches d'un temple sacré vietnamien, dans la moiteur du petit matin, sous la coiffe majestueuse d'un tamarinier. Parcourir les rizières qui se colorent d'un camaïeu de vert et se voilent d'un ciel orpiment et orangé lorsque naît le soleil. Lou, l'aventurière…

Puis vint cette rencontre…

Avec Lui, te laisser porter sur les flots azurs de la baie d'Hanoï, braver les pitons karstiques qui se dressent devant toi. Éviter les écueils. Te sentir enfin revivre. Enfin vivre. Te draper d'un bonheur soyeux et te noyer dans ses yeux gris bleu. Connaître dans ses bras juvéniles 𝘤𝘦𝘴 𝘯𝘶𝘪𝘵𝘴 𝘣𝘭𝘦𝘶𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘴𝘶𝘴𝘱𝘦𝘯𝘥𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘶𝘧𝘧𝘭𝘦𝘴. Lou l'enfant. Lou la femme…

Vivre dans ce bleu des amants de Chagall… légers, cotonneux, évanescents… Trop légers sans doute… le temps d'une saison. Avant que n'arrivent la mousson et les premières fissures sur son corps d'Adonis. 𝘊𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘴é𝘦 𝘵𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘴𝘰𝘶𝘳𝘪𝘳𝘦. 𝘖𝘯 𝘯𝘦 𝘨𝘢𝘳𝘥𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘈𝘥𝘰𝘯𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘰𝘯 𝘯𝘦 𝘴'𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘈𝘱𝘩𝘳𝘰𝘥𝘪𝘵𝘦…

Lou, la passionnée… de ce rouge passion qui te dévore les entrailles.

Puis vinrent les loups. Les éclaireurs d'abord, à pas de velours… Ensuite la meute entière. Se délecter des restes de ton âme meurtrie. Et enfin l'Alpha, la louve dominante… Jetedis…


𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘷𝘰𝘭𝘦
𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘰ù 𝘫𝘦 𝘥é𝘤𝘰𝘭𝘭𝘦
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘢𝘪𝘮𝘦
𝘑'𝘢𝘪 𝘣𝘦𝘢𝘶 𝘵'𝘢𝘪𝘮𝘦𝘳, 𝘵𝘶 𝘱𝘢𝘳𝘴 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘮𝘦𝘮𝘦

𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘮𝘢𝘳𝘤𝘩𝘦
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘳𝘦𝘷𝘦
𝘔𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘮𝘢𝘳𝘤𝘩𝘦𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘦𝘯 𝘤𝘳è𝘷𝘦
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘢 𝘥𝘪𝘵 𝘤𝘦𝘳𝘵𝘦𝘴 𝘫𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘱𝘢𝘳𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘳𝘦𝘷𝘦, 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦

𝘙𝘦𝘴𝘵𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘮é𝘭𝘢𝘯𝘤𝘰𝘭𝘪𝘦 𝘤𝘢𝘤𝘩é𝘦
𝘚𝘰𝘶𝘴 𝘮𝘰𝘯 𝘮𝘢𝘯𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘥𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘪𝘦
𝘘𝘶𝘪 𝘵𝘳𝘢î𝘯𝘦 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦

𝘑𝘦 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘭𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘮𝘦𝘴 𝘷𝘰𝘪𝘭𝘦𝘴
𝘋𝘪𝘴-𝘮𝘰𝘪 à 𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘮𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘵 𝘮𝘰𝘯 é𝘵𝘰𝘪𝘭𝘦
𝘚𝘪 𝘫𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘥𝘴 𝘭𝘦 𝘕𝘰𝘳𝘥 ?

𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘯𝘦 𝘥𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘵
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘯𝘦 𝘥𝘪𝘵 𝘮𝘰𝘵
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘯𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘷𝘪𝘵
𝘑𝘦𝘵𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘯𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘨𝘳𝘪𝘴 (*)


Les couleurs de Chagall se sont évanouies, aspirées dans ces potions chimiques que l'on te sert à présent en guise de petit déjeuner… Ne subsistent plus que ce voile blanc imprégné sur tes yeux délavés, 𝘭𝘦 𝘣𝘭𝘢𝘯𝘤 𝘨𝘭𝘢𝘤é 𝘦𝘵 𝘥é𝘷𝘰𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘷𝘪𝘥𝘦 , 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘵𝘪𝘯𝘴 𝘵𝘳𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴, de la camisole des fous et des lapins blancs trop pressés…

Et malgré tout, l'arbre à fraises Tagada… L'espoir… Vivre avec cette gangrène qui te ronge jusqu'à la folie, est-ce possible Lou ?

𝘘𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘫'é𝘵𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵𝘦, 𝘫𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘭𝘢𝘪𝘴 𝘷𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘵𝘢𝘣𝘭𝘦𝘢𝘶 𝘥𝘦 𝘊𝘩𝘢𝘨𝘢𝘭𝘭, 𝘣𝘢𝘳𝘣𝘰𝘶𝘪𝘭𝘭é𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘢𝘶 𝘮𝘪𝘭𝘪𝘦𝘶 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘦𝘷𝘢𝘶𝘹 𝘢𝘪𝘭é𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘭𝘦𝘪𝘭𝘴 𝘣𝘭𝘦𝘶𝘴 𝘦𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘶𝘴𝘪𝘤𝘪𝘦𝘯𝘴 𝘢𝘤𝘳𝘰𝘣𝘢𝘵𝘦𝘴… 𝘑𝘦 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘲𝘶'𝘢𝘶 𝘧𝘰𝘯𝘥 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘴.


🔹🔸🔹🔸🔹

Si vous aimez les couleurs de Chagall, prenez votre billet et envolez-vous par le premier vol pour découvrir en urgence l'univers de Gaëlle Fonlupt. Ses mots ne sont que poésie et sensualité... Ils vous feront voyager aux quatre coins du monde, en pleine immersion dans de magnifiques paysages : en Indochine, au Mont-Saint-Michel, dans un château Cathare de l'Ariège, à Prague, à Lyon… Ils réveilleront vos cinq sens de leur sensualité forte… Les mots des amants et de l'émotion, métaphoriques, oniriques…

Quand toute la palette des bleus de l'âme et du coeur se mêle au vert turquoise de la baie d'Halong, au rouge passion des amants éperdus et au blanc glaçant et impersonnel de la maladie...

Son premier roman, Elle voulait vivre dans un tableau de Chagall, est une merveille littéraire !


(*) 𝘋'𝘢𝘱𝘳è𝘴 𝘑𝘢𝘤𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘢 𝘥𝘪𝘵, 𝘊𝘩𝘳𝘪𝘴𝘵𝘰𝘱𝘩𝘦 𝘞𝘪𝘭𝘭𝘦𝘮 & 𝘡𝘢𝘻𝘪𝘦
Commenter  J’apprécie          5017



Ont apprécié cette critique (49)voir plus




{* *}