AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de oiseaulire


Le roman d'Elise Fontenaille est un bel hommage aux soixante-neuf disparues de Vancouver. Presque toutes appartenaient à la communauté indienne, la police mit donc longtemps, très longtemps à s'en préoccuper.
Ce livre extrêmement sombre révèle des pans du passé canadien peu glorieux, notamment la création d'institutions pour enfants indiens tenues par des religieux sous la tutelle de l'Etat. Elles perdurèrent jusqu'en 1970 avec un taux de mortalité de 50 % : le programme avoué en était le suivant : "kill the indian in the child."
Puis survinrent ces disparitions de femmes dans le Downtown Eastside. Ces charniers découverts.
C'est une abominable histoire de développement urbain sauvage sous la mainmise des Hell Angels : les vieux croûtons en Harley Davidson ont laissé la place à une génération de jeunes hommes hyperconnectés en costumes Hermani. Mais il s'agit toujours de la même lèpre criminelle.
Le photographe Lincoln Clarkes fit d'innombrables photos des abandonnées, publiées dans un livre intitulé "Héroïnes". L'artiste Pamela Mazik de son côté a entrepris de peindre les portraits des victimes afin de leur ôter le masque de la mort et faire en sorte qu'on ne les oublie pas.
Depuis la condamnation survenue en 2007 dans l'affaire des disparues de Vancouver, des "autochtones" de sexe féminin continuent à être assassinées le long de la tristement célèbre "autoroute des larmes". Plusieurs tueurs en série ont été arrêtés. La relève n'en finit pas d'être assurée.
Commenter  J’apprécie          173



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}