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Critique de Seraphita


Etienne Chénier vient d'être libéré au bout de 2 ans sur les 4 années qu'il purgeait pour meurtre. Libraire de profession, ce trentenaire né à Amqui s'apprête à exécuter un plan de vengeance longuement mûri. Il vient à peine de quitter la prison de Montréal que, déjà, les morts s'enchaînent. Sur sa piste, Denis Leblanc, un enquêteur au bord de la retraite, miné par la mort de son fils et l'alcool. Il est bien décidé à arrêter Chénier dans ses oeuvres macabres, d'autant qu'il n'a plus rien à perdre.

« Amqui » est le premier roman d'Éric Forbes, écrivain qui a donné quelques-uns de ses traits à son protagoniste (quelques-uns seulement, fort heureusement !) : il est libraire et collectionneur de polars qui vit à Montréal et a grandi dans la petite ville d'Amqui.

« Amqui » est un roman noir, plutôt glauque, dans lequel l'action et les morts s'enchaînent aussi sûrement qu'on tourne les pages. L'ambiance macabre est toutefois compensée par un humour salutaire, bien que caustique. L'intrigue, bien construite, alterne classiquement les points de vue narratifs, celui de Chénier et celui de Leblanc. le rythme est bien pensé, entre actions, dialogues incisifs, et moments de recherche, méditation sur l'existence, solitude. On tourne les pages sans s'en rendre compte, tant on veut comprendre qui est Chénier et ce qui le motive. Après Montréal, vient Amqui, point d'origine et d'arrivée, où l'intrigue va se résoudre dans une explosion finale.

Dans « Amqui », les pistolets ne s'arrêtent jamais de cracher leur poison mortel, les basses manoeuvres vont bon train, les huiles du beau monde ne sont jamais en reste et la traque est infinie, d'un côté de la loi et de l'autre, au point exact où les frontières de ces univers se mêlent…

En bref « Amqui » est un roman incisif et plutôt addictif, d'un noir bien gore, mis en lumière par un humour qui fait rire jaune.
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