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Critique de Aquilon62


Pendant que Michel-Ange peignait les fresques de la chapelle Pauline et Vasari avait été appelé à Rome pour décorer la salle de la Chancellerie, Titien arrive à Rome, pour immortaliser la gloire d'Alessandro Farnèse à travers le portrait du pape Paul III. Nous somme fin septembre 1545.

Il la quittera un an plus tard, et la ville ne sera plus jamais la même et même la Renaissance aura perdu de sa splendeur.
Mais pour l'instant, la Rome que nous conte et dans laquelle nous invite Antonio Forcellino (spécialiste réputé de l'art de la Renaissance et Historien d'art), est bien la Ville éternelle : mystérieuse, enveloppante et suspendue dans le temps, centre névralgique du pouvoir, des jalousies privées et des intrigues publiques.
Des personnages formidables la parcourent : des hommes d'Église ambigus comme Monseigneur Della Casa, de splendides mécènes comme Paul III, des femmes d'une beauté légendaire comme Giulia Farnèse.

Et enfin eux, les artistes.
Titien, Michel-Ange et les autres, des demi-dieux resplendissants dans l'exercice de leur art, et en même temps rien de plus que des êtres humains, capables comme tout autre de mesquinerie et de grandeur.
Dans ces pages qui se lisent comme un roman, nous les observons travailler, lutter, créer, ou simplement s'anéantir dans l'ivresse de la Beauté.
Dans l'espace confiné de l'enceinte de la cité, leur Oeuvre s'entremêle au souffle de la cour papale et devient réalité : celle d'une civilisation au sommet de sa dissipation, de sa magnificence et de sa munificence, dépeinte sur l'instant avant de tomber sous la faux de la Contre-Réforme et de l'Histoire
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