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Critique de Corboland78


Richard Ford né en 1944 à Jackson (Mississipi) a obtenu le Prix Pulitzer en 1996 pour ce roman.
Franck Bascombe est agent immobilier, divorcé de sa femme qui a refait sa vie et élève leurs deux enfants, une jeune fille et Paul un adolescent à problèmes. En accord avec sa mère, Franck va passer le week-end du 4 juillet avec son fils, pour renouer le dialogue et peut-être l'aider à se sortir de ses problèmes psychologiques. Aux Etats-Unis à cette date on fête Independance Day, commémoration de la Déclaration d'Indépendance des colonies vis-à-vis de l'Angleterre le 4 juillet 1776. C'est le récit de ce week-end que Richard Ford va développer sur presque six cent pages assez denses, car l'écrivain n'est pas avare de détails.
Durant ces deux jours nous allons suivre Franck pas à pas, dans son boulot où il tente de vendre une maison à un couple Joe et Phillys bien indécis ou lorsqu'il veut récupérer un loyer impayé de la famille McLeod. Plus tard nous rencontrons Karl avec lequel il s'est associé dans une baraque qui vend des hots dogs et de la bière. Enfin nous accompagnons le père et le fils dans un périple qui les emmène visiter des lieux prestigieux liés à l'histoire du baseball, fondements de la culture américaine et donc à même de cimenter leurs relations vacillantes. Las ! Un accident sportif envoie Paul aux urgences pour être opéré d'un oeil. Entre-temps l'auteur nous a présenté, Claire une ex qui bossait avec lui et depuis décédée, Charlane la chef-cuisinier avec laquelle il manque de peu d'avoir une aventure, rappelé maintes fois qu'il aime encore son ex-femme, évoqué ses relations difficiles avec Sally qu'il pense aimer et à l'hôpital il renoue –par hasard- avec son demi-frère juif Irv qu'il avait presque oublié.
Entre les propres problèmes, sentimentaux et familiaux, de son héros et ceux des personnages secondaires nombreux qui interfèrent à des degrés plus ou moins importants dans ce long récit, Richard Ford tisse une fresque de l'Amérique telle qu'il la voit en ces années 90. Si parfois on peu s'agacer de digressions qui n'ont pas trop d'intérêt immédiat ou semblent ralentir le cours de l'histoire, comme lors du séjour à l'hôpital du fils et qu'on attend le résultat de ses examens, en fait tout s'imbrique à la perfection et démontre le talent du romancier.
Effectivement il ne se passe pas grand-chose même si mille détails et circonvolutions épaississent le discours, mais en même temps, tous ces riens sont le tout qui constitue nos vies faites de joies, de peines et d'interrogations existentielles.
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